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Annexe 1 Rapport du colloque Organisé par le Centre africain des Hautes Études, le Conseil international de la Philosophie et des Sciences humaines (CIPSH) et le réseau UNESCO «Chemins de la pensée», le colloque sur «La rencontre des rationalités» a réuni à Porto-Novo, au Bénin, du 19 au 21 septembre 2002, plus de soixante-dix participants. Ce sont, pour la plupart, des enseignants-chercheurs de différentes disciplines en provenance des trente pays suivants: Allemagne, Belgique, Bénin, Cameroun, Canada, Chine, République démocratique du Congo, République de Corée, Côte d’Ivoire, États-Unis, Éthiopie, France, Ghana, Grande-Bretagne, Guinée équatoriale, Haïti, Inde, Kenya, Mali, Mexique, Niger, Nigeria, Ouganda, Pays-Bas, Sénégal, Slovaquie, Suisse, Togo, Turquie, Zimbabwe. La cérémonie solennelle d’ouverture a eu lieu le 19 septembre sous la présidence du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Après une allocution de bienvenue de M. Cyprien Gnanvo, Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université de Cotonou s’exprimant au nom du Centre africain des Hautes Études, sont intervenus successivement M. le Professeur Issifou Takpara, Recteur de l’Université de Cotonou, Madame Madeline Caviness, Professeur à Tufts University, Boston, États-Unis et Présidente du CIPSH, Madame le Professeur Michèle Gendreau Massaloux, Recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie, et M. Jérôme Binde, Directeur de la Division de la Prospective, de la Philosophie et des Sciences humaines représentant le Directeur Général de l’UNESCO. La parole a ensuite été donnée à M. Paulin J. Hountondji, Professeur à l’Université de Cotonou, Directeur du Centre africain des Hautes Études et Vice-président du CIPSH pour l’Afrique, pour une brève présentation du colloque. Enfin Son Excellence M. Dorothé Sossa, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a, au nom du Président de la République, prononcé l’allocution d’ouverture. Après une pause, qui a permis aux personnalités officielles et autres invités de faire la connaissance des participants et de se retirer, l’auditoire a écouté une conférence inaugurale prononcée par le Professeur Richard RORTY, de l’Université de Stanford aux États-Unis, sur le thème “Universalist Grandeur, Romantic Depth, 462 La rationalité, une ou plurielle? pragmatist cunning” (Grandeur universaliste, profondeur romantique et ruse pragmatiste ). Le programme scientifique du colloque avait défini quatre axes thématiques : 1 - Qu’est-ce que la rationalité? 2 - Rationalité et disciplines scientifiques: - Rationalité et irrationalité dans les sciences «dures» - Rationalité et irrationalité dans les sciences «molles» - L’indiscipline des disciplines 3 - Rationalité et cultures: - Les croyances à la sorcellerie - Rationalité et langage - Religions et rationalité - L’expression des sciences dans les langues non européennes (atelier pratique) 4 - Rationalité et pratiques sociales: - En politique: rationalité et irrationalité dans la gestion des hommes - En économie: rationalité et irrationalité dans la gestion des choses - Dans les rapports à autrui et à soi: les «folies», le comportement «rationnel» Ont été présentées au total, dans ce cadre, une cinquantaine de communications, les unes en plénière, les autres en atelier. Ces communications, et les discussions qu’elles ont suscitées, sont autant d’illustrations d’une question posée au départ par le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. M. Sossa se demandait si l’usage du mot «rationalités» au pluriel n’était pas une faute de langue, eu égard à l’idée sous-jacente au langage ordinaire, que la rationalité est une et indivisible , telle une exigence universelle toujours identique à elle-même, au-delà des formes de rationalité réalisées dans l’histoire. Il avait lui-même trouvé la réponse: la faute de langue, si c’en est une, traduit le fait qu’aujourd’hui, «les formes de rationalit é sont si multiples, si variées et si opposées, qu’on n’est même plus certain qu’il s’agisse de formes complémentaires d’une seule et même rationalité». Ce qui s’est donc forgé à travers ce colloque, c’est une vision kaléidoscopique des multiples facettes que présente la rationalité humaine. La raison, faculté réflexive et normative, est à la fois une et multiple. Capital humain universel et «chose du monde la mieux partagée», comme l’admettait Descartes, elle est aussi, comme l’a dit un...

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