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Introduction L’enseignement supérieur au Burkina Faso débute très tôt après la proclamation de l’Indépendance de la République de Haute Volta, devenue depuis 1984 le Burkina Faso. C’est en effet le 20 octobre 1965 que la Haute Volta crée sa première structure d’enseignement supérieur, l’Institut Supérieur de Formation Pédagogique (ISFP) dont la mission principale était la formation d’enseignants du secondaire. Plus tard, en mai 1969, cette première structure est transformée en Centre d’enseignement supérieur (CESUP) assurant notamment des enseignements du premier cycle dans les séries littéraires. Ce centre était censé servir de rouage complémentaire de celui qui s’ouvrirait à Niamey au Niger où seraient assurés les enseignements des séries scientifiques. L’ordonnance N°74-031/PRES/EN du 19 avril 1974 érige le CESUP en institution universitaire dénommée Université de Ouagadougou (UO). A côté de ces institutions supérieures, on trouve d’autres établissements d’enseignement supérieur à vocation régionale ou sous régionale : École nationale d’administration et de magistrature (ENAM), École nationale des régies financières (ENAREF), École inter-état des ingénieurs de l’équipement rural (EIER), École des techniciens supérieurs de l’hydraulique et de l’équipement rurale (ETSHER). A partir du début des années 1990, on assiste à l’ouverture de centres d’enseignements supérieurs privés à Ouagadougou et Bobo Dioulasso et à la décentralisation de l’enseignement supérieur public, par l’ouverture à Bobo Dioulasso de l’Université polytechnique de Bobo (UPB) et à Koudougou par le transfert de l’Institut national des sciences de l’éducation (INSE) devenu, à l’occasion, l’Ecole nationale supérieure de Koudougou (ENSK). Depuis 1974 donc, l’enseignement supérieur burkinabé n’acessédecroîtreetdeserestructurer.Cesrestructurations sont souvent venues suite à des évènements de portée nationale (1985 et 1991, 2000). La dernière en date, la«Refondation », survenue en octobre 2000, l’a été suite à une longue et retentissante lutte de l’Association nationale des étudiants burkinabé (ANEB). Présentation de l’enseignement supérieur Depuis l’ouverture de l’Institut supérieur de formation pédagogique en 1965, l’évolution de l’enseignement supérieur s'est faite au rythme de certains évènements nationaux et/ou sous régionaux, ou conformément à la volonté de la France. La création de l’enseignement supérieur était justifiée par la nécessité de développer le système éducatif post colonial et de renforcer les capacités de l’Etat à assurer sa propre gestion. Dans la Haute-Volta du début des années 1960, la plupart des personnels de haut niveau étaient des Français. Il était donc nécessaire de former un personnel national pour remplacer les fonctionnaires coloniaux transformés en « coopérants ». Le slogan de « voltaïsation des cadres », lancé par le gouvernement de l’époque, traduisait assez clairement ces objectifs qui ne pouvaient être atteints sans le développement du secteur supérieur de l’enseignement. C’est pourquoi on notait, au sein de l’Institut supérieur de formation pédagogique, la présence du Centre de préparation aux enseignements secondaires (CPES), dont la vocation était d’assurer la formation des professeurs du secondaire. À la fin des années 1960, la volonté de développer l’enseignement supérieur, face à l’accroissement exponentiel de la demande, a conduit les autorités de notre pays à transformer l’Institut supérieur de formation pédagogique en Centre d’enseignement supérieur (CESUP) en mai 1969. Le CESUP devait accueillir les étudiants orientés vers les études littéraires. La République du Niger était alors chargée par l’ancienne métropole coloniale d’ouvrir un autre Centre d’enseignement supérieur (CES) pour recevoir les étudiants orientés vers les études scientifiques. Ce CES ouvrit ses portes en octobre 1971. Ces deux centres d’enseignement supérieur étaient appelés à être complémentaires et à assurer ensemble la formation des étudiants des deux pays notamment. Le CESUP de Ouagadougou était composé de plusieurs structures qui portaient les dénominations suivantes : - Collège littéraire universitaire (CLU); - Institut universitaire de pédagogie (IUP) - Institut universitaire de technologie (IUT) - Centre de documentation et de perfectionnement pédagogique (CDPP) - Centre voltaïque de la recherche scientifique (CVRS). Le CES de Niamey disposait des séries CB-BG et MP-PC...

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