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Avant-propos
- Presses de l'Université du Québec
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Avant-propos Les épithètes «téméraire», «imprudent», «inconscient» ou même «fou» seraient sans doute utilisées pour qualifier la personne qui entreprendrait l’ascension d’une haute montagne sans équipement adéquat, sans une connaissance approfondie des techniques d’alpinisme et sans expérience dans le domaine. Les mêmes épithètes pourraient être employées pour l’individu ou pour l’organisation qui entreprendrait de transformer un processus d’affaires ou de développer un système d’information sans utiliser une méthode appropriée et sans posséder une connaissance approfondie des outils et techniques nécessaires. Le présent ouvrage est en quelque sorte un traité et un guide pratique d’alpinisme ! Il propose une méthode de développement de systèmes intégrée à la transformation des processus, présente les principaux outils dont dispose l’analyste d’affaires, illustre comment, dans la pratique, cette méthode et ces outils sont utilisés et suggère de nombreux exercices pratiques. De la même façon que le futur alpiniste ne pourrait se lancer à l’assaut de l’Everest après un cours de base, le futur analyste d’affaires ne pourra se lancer seul dans un projet de grande envergure après la lecture de cet ouvrage. Mais, je l’espère, il lui sera possible d’entreprendre de petites excursions ou de participer, comme apprenti, à des entreprises plus ambitieuses! Cet ouvrage est le fruit de plusieurs années de travail au cours desquelles mon collègue Jean Talbot et moi avons tenté de déterminer les principaux besoins en information de nos étudiants, en ce qui concerne la connaissance de la transformation des processus et du développement de systèmes d’information. Au cours des années, nous avons constaté que les étudiants ont besoin de savoir ce que doit faire l’analyste d’affaires, mais aussi et surtout, comment les diverses activités doivent être menées. C’est une première caractéristique de cet ouvrage que d’expliquer le comment de la mise en œuvre de certaines approches, techniques ou méthodes. Nous avons aussi relevé qu’un cours portant sur le développement de systèmes d’information fait appel à certains outils ou techniques qui, tout en étant essentiels à la bonne conduite d’un projet, peuvent distraire le lecteur s’ils sont présentés en même temps que les notions ayant trait aux activités de développement elles-mêmes. C’est le cas des outils XXVI Le développement de systèmes d’information de collecte d’information, les outils de modélisation et de documentation de processus et de systèmes, les concepts de bases de données et les méthodes de conception de bases de données, par exemple. C’est une seconde caractéristique de cet ouvrage que de présenter ces outils dans des annexes plutôt que dans le corps du texte. Les années au cours desquelles nous avons enseigné le développement de systèmes d’information nous ont aussi permis de réaliser combien les étudiants ont besoin d’être exposés à des situations variées et mis en présence d’exemples concrets. C’est une troisième caractéristique de cet ouvrage que de suggérer un grand nombre d’exemples. La matière présentée dans chaque chapitre fait l’objet d’exemples spécifiques. Plusieurs personnes ont contribué à la rédaction de cet ouvrage et je souhaite les en remercier. Je tiens d’abord à reconnaître la contribution essentielle de Jean Talbot, coauteur des trois premières éditions de cet ouvrage. Cette quatrième édition demeure fortement influencée par sa vision de la transformation des processus et du développement de systèmes d’information et par ses préoccupations en matière de pédagogie. Les étudiants de HEC Montréal, en particulier ceux du baccalauréat et de la maîtrise en systèmes d’information, ont également eu un apport indéniable par leurs commentaires et leurs suggestions à la réalisation de l’une ou l’autre édition de cet ouvrage. Je souligne spécialement la contribution de Ludovic Maire à cette quatrième édition. Mes collègues qui ont enseigné le développement de systèmes d’information ont aussi beaucoup apporté. Je tiens en particulier à remercier Benoit Aubert, Ryad Titah et Marie-Claude Trudel pour leurs nombreuses suggestions. À tous et à toutes...