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1900 Honoré Beaugrand LA CHASSE-GALERIE DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES Auteur Honoré Beaugrand Titre La chasse-galerie – Légendes canadiennes Illustrateurs Henri Julien, Henry Sandham et Raoul Barré Éditeur Beauchemin Lieu Montréal Date de publication 1900 Format 24 × 15,7 cm Nombre de pages 123 [3.14.246.254] Project MUSE (2024-04-25 07:51 GMT) Honoré Beaugrand LA CHASSE-GALERIE Un recueil bellement illustré d’un conteur de talent PAR AURÉLIEN BOIVIN La chasse-galerie d’Honoré Beaugrand est assurément le plus beau recueil de récits brefs publié au Québec avant 1900 et, sans aucun doute, l’un des plus intéressants. Si son auteur, ce personnage public que l’on a admiré en son temps pour ses idées, souvent controversées, pour son action politique et pour son implication dans le journalisme de combat, a encore droit de cité de nos jours, c’est bien en tant qu’écrivain. Et encore! Sont passés à la postérité son unique roman, Jeanne la fileuse (1878), et La chasse-galerie, un recueil regroupant cinq récits,­ préalablement parus dans La Patrie en 1891 et 1892. Ce recueil semble répondre 10 Livres québécois remarquables du xxe siècle au mot d’ordre des fondateurs des Soirées canadiennes, en 1861, inspiré du conteur français Charles Nodier: «Hâtons-nous de raconter les histoires du peuple avant qu’il les ait oubliées.» HONORÉ BE AUGRAND : UNE VIE BIEN REMPLIE Honoré Beaugrand, né à Lanoraie (anciennement Saint-Joseph-de-Lanoraie), le 24 mars 1848, y fait ses études primaires et fréquente le Collège de Joliette puis l’École militaire de Montréal (été 1865), avant de s’enrôler dans l’armée française et de prendre part, aux côtés de son ami Faucher de Saint-Maurice, à l’expédition de l’empereur Maximilien au Mexique. La guerre terminée (1867), il suit les troupes en France, où il séjourne pendant quelques mois avant de revenir en Amérique. Installé d’abord à la Nouvelle-Orléans, il exerce divers métiers avant de se lancer dans le journalisme. Il s’établit à Fall River (1871), où il fonde avec un ami L’Écho du Canada (1873), organe de la population canadienne-française de l’endroit. Il y publie, en cinq tranches, du 23 août au 20 septembre, son premier texte d’imagination, Liowata, épisode de 1759. Marié à une protestante, Eliza Walker, il adhère à la loge maçonnique King Philip (1873). En 1874, à Montréal, aux fêtes de la Société Saint-Jean-Baptiste, il lit un rapport prônant le rapatriement des émigrés, préoccupation reprise dans son roman Jeanne la fileuse publié à Fall River, en 1878. Il revient à Montréal, en 1875, et participe à la rédaction du Courrier de Montréal de Laurent-Olivier David, en y publiant entre autres cinq récits brefs, dont au moins deux sont inspirés de ses propres souvenirs. En 1878, on le retrouve à Ottawa où il fonde, à la demande des libéraux, Le Fédéral, puis en octobre à Montréal, où il lance Le Farceur, un hebdomadaire satirique. Le 24 février 1879, il fonde La Patrie, un journal réformiste, organe libéral, dans lequel il publiera une longue nouvelle : « Anita – Souvenirs de la campagne du Mexique». Grand bibliophile, il publie le Catalogue de sa biblioth èque, puis un album de luxe, Le vieux Montréal 1611-1803 (1884), avec des [3.14.246.254] Project MUSE (2024-04-25 07:51 GMT) La chasse-galerie – Honoré Beaugrand 11 illustrations en couleurs de Pierre-Louis Morin. En 1885, il se lance en politique active et est élu maire de Montréal pour un premier mandat, qu’il renouvelle l’année suivante. De sérieux problèmes de santé le forcent à s’éloigner du journalisme et de Montréal, ce qui ne l’a pas empêché, en 1885, de se porter acquéreur du Canard, autre journal satirique et humoristique qu’il a acquis d’Hector Berthelot après que ce dernier l’eut jumelé avec Le Grognard, puis, en 1887, du Montreal Daily News. Il se départ de ces deux journaux en 18881 , alors qu’il entreprend un long voyage de repos en Europe et en Afrique du Nord, dont il rend compte dans une série de lettres parues en 1889 sous le titre Lettres de voyage...

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