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1971 Hector de Saint-Denys Garneau ŒUVRES DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES Auteur Hector de Saint-Denys Garneau Titre Œuvres Éditeur Presses de l’Université de Montréal Lieu Montréal Collection Bibliothèque des lettres québécoises Date de publication 1971 Format 22 × 14 cm Nombre de pages 1320 [18.116.36.192] Project MUSE (2024-04-24 12:04 GMT) Hector de Saint-Denys Garneau ŒUVRES Le souci de l’œuvre PAR FRANÇOIS DUMONT Œuvres, d’Hector de Saint-Denys Garneau (1912-1943), paru en 1971 aux Presses de l’Université de Montréal, est une édition critique réalisée par Jacques Brault et Benoît Lacroix. L’ouvrage, de facture soignée (papier de qualité, reliure cousue, couverture cartonnée recouverte de cuir), compte 1320 pages. Les écrits de Garneau y sont regroupés sous deux rubriques, «Poésie» et «Proses», qui sont elles-mêmes subdivisées en deux sections: les œuvres publiées du vivant de l’auteur et les œuvres posthumes. Le livre s’ouvre ainsi, après un «Avertissement», une«Introduction» et une «Chronologie de Saint-Denys Garneau», sur Regards et jeux dans l’espace, l’unique livre qu’ait publié Garneau, à compte d’auteur, en 1937. 240 Livres québécois remarquables du xxe siècle Suivent les poèmes publiés de façon posthume, divisés en deux parties : « Juvenilia » et « Poèmes retrouvés». Dans chaque cas, sont d’abord présentés les poèmes datés, en ordre chronologique, puis les poèmes dont la date d’écriture n’a pu être déterminée. La section« Prose » fait elle aussi se succéder les «œuvres publiées par l’auteur», à savoir une vingtaine d’articles, et plusieurs textes posthumes : les huit cahiers d’un journal ; des« Nouvelles et essais » ; une autre section « Juvenilia », regroupant des devoirs de collège et des notes de lecture ; une section « Varia » – essentiellement des notes et des méditations inscrites sur des feuilles volantes –, ainsi qu’une section« Correspondance », subdivisée selon les principaux destinataires. L’ouvrage se termine par d’abondantes «Notes et variantes» (cellesci couvrent plus de 200 pages), une liste alphabétique des poèmes, un répertoire thématique et un index des noms cités. On ne trouve pas de bibliographie des études sur Garneau, mais ces travaux sont intégrés à la chronologie, ce qui permet de suivre l’évolution des études garnéliennes des origines à 1970. Doubles pages dans les sections «Juvenilia» et «Poèmes retrouvés», p. 62-63 et p. ¹52-¹53. [18.116.36.192] Project MUSE (2024-04-24 12:04 GMT) Œuvres – Hector de Saint-Denys Garneau 241 LE DOMAINE DE L’ÉDITION CRITIQUE AU QUÉBEC Avant la parution de cet imposant ouvrage, la seule œuvre littéraire québécoise à avoir été l’objet d’une attention éditoriale comparable est celle d’Émile Nelligan. Le critique Louis Dantin avait d’abord fait paraître, en 1904, Émile Nelligan et son œuvre, un choix de poèmes précédé d’une introduction substantielle, puis, Luc Lacourcière avait publié Poésies complètes chez Fides en 1952, la seule édition critique d’un auteur québécois ayant précédé celle des œuvres de Saint-Denys Garneau. Celle-ci est toutefois beaucoup plus détaillée et correspond davantage de ce point de vue à la tradition savante des éditions critiques. Cette tradition, Jacques Brault et Benoît Lacroix la connaissaient bien. Appartenant à deux générations différentes (Brault est né en 1933 et Lacroix en 1915), ils sont alors tous deux professeurs à l’Institut d’études médiévales de l’Université de Montréal. Jacques Brault est par ailleurs reconnu comme un poète de premier plan depuis la parution, en 1965, de son recueil Mémoire, et Benoît Lacroix, père dominicain, a déjà fondé, en 1968, le Centre d’études des religions populaires. Dans le domaine des études médiévales, une tradition d’édition critique tente depuis longtemps de restituer les versions originales de textes anciens en les assortissant de commentaires et d’explications permettant d’en établir une version de référence. Dans le contexte de la littérature québécoise, à l’exception du travail pionnier de Luc Lacourcière, ce souci est très peu présent au début des années 1970. Mais on commence à en mesurer la nécessité, ce dont...

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