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La recherche de ce qui est vivant et source de plaisir L’idée de porter attention au plaisir potentiel d’une situation est de favoriser l’émergence et l’actualisation de ce plaisir. Porter attention au plaisir permet de reconnaître ce qui va déjà bien dans la relation. À la manière d’un ou d’une athlète qui s’entraîne, on identifie et stimule ses manières d’agir déjà très efficaces. Partant du principe qu’on ne devient pas un athlète olympique en voulant seulement corriger ses faiblesses, mais plutôt en poussant à leur maximum les qualités déjà présentes, nous proposons de tabler sur le plaisir. Il ne viendrait pas à l’idée d’un futur champion haltérophile de corriger ses faiblesses en nage synchronisée. C’est pourtant à une situation semblable qu’une personne discrète et plutôt affable pourrait être confrontée si elle devait, dans le cadre de ses fonctions, diriger une équipe composée de gens plutôt bourrus ou colériques. Comment pourrait-elle avoir du plaisir avec des personnes si différentes d’elle? Devrait-elle manifester son agressivité ou améliorer son écoute? Et quel plaisir pourrait-elle avoir? Pourquoi devrait-elle s’intéresser au plaisir dans une telle situation ? Elle pourrait être attentive à son plaisir à trouver ce sur quoi focaliser son attention et à exploiter ses forces en relation. Toutefois, comme le sous-entend l’image de l’entraînement, le plaisir n’est pas forcément synonyme de facilité. Ainsi, dans l’exemple cité précédemment où la conversation de notre voisin de siège nous ennuie prodigieusement, nous pourrions nous demander quel comportement pourrait nous faire plaisir dans les circonstances et tenter d’agir en conséquence. Par exemple, nous pourrions imaginer le plaisir à envoyer paître ce voisin envahissant et être curieux de ce qui pourrait alors se produire. On pourrait aussi décider de meubler le temps avec cette conversation comme on le ferait en feuilletant une revue. Tout en n’attendant rien de précis de cet échange, on y verrait alors une occasion d’en apprendre un peu plus sur les lieux à voir ou à éviter. Dans Tabler sur le plaisir 16 tous les cas, être centré sur le plaisir plutôt que sur le problème à corriger permet de profiter de la situation en mettant à l’avant-plan le potentiel de plaisir que cette situation recèle. Bien sûr, cette approche ne fait pas disparaître les malaises comme par enchantement, mais elle permet une nouvelle perception de la situation. Percevoir un problème, lui imaginer une solution, cache parfois le plaisir potentiellement présent dans la situation. Occulté par le malaise, le plaisir en est réduit à être un élément secondaire par rapport aux irritants qui drainent toute l’attention. Suivre le plaisir, dans une telle situation qui présente son lot de malaises, c’est s’ouvrir à ce qui stimule. L’idée n’est pas de tomber dans l’angélisme et de se convaincre que les problèmes n’existent pas, mais d’identifier ce qui est encore vivant et source de plaisir et d’y travailler, tout en délaissant ce qui l’est moins. ...

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