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Postface Liette Vasseur La gestion intégrée est un processus qui continue à être examiné autant par des chercheurs que les décideurs et les acteurs des communautés intéressées à maintenir une gestion plus durable de leurs ressources. Dans ce livre, grâce à plusieurs recherches-actions, les auteurs ont exploré sous différents angles les enjeux auxquels font face les communautés dans les zones côtières dans ce processus. La gestion intégrée des zones côtières, territoire vulnérable mais crucial pour la survie de plusieurs espèces incluant l’humain, devrait en théorie permettre aux communautés de mieux définir, en coopération avec les divers secteurs concernés, des actions afin de protéger leurs ressources et ainsi en faire une exploitation durable. Bien que les concepts aient évolué dans le temps, on remarque qu’il existe toujours des barrières à l’acceptation de ce type de gestion à cause des conflits d’usage et, souvent, d’un manque de définition des modèles de GI. Ce thème revient à quelques occasions dans le livre, comme par exemple dans les chapitres 1 (Chouinard) et 3 (Vanderlinden et Friolet). 236 Zones côtières et changement climatique Des barrières, mais aussi des pistes de solutions On peut observer que les zones côtières restent un bel exemple de la­ tragédie des communes. En général, les principaux acteurs dans ces communaut és respectent cet écosystème qui les nourrit et les soutient. Mais, en même temps, avec le changement des composantes sociales comme l’attrait de la mer pour les vacanciers (comme le décrit Desse, chapitre 8), le développement de l’aquaculture (voir Vanderlinden et Friolet, chapitre 3) et d’autres, nous observons partout dans le monde une augmentation des conflits d’usage et la surexploitation des ressources. S’accaparer le plus vite et le plus efficacement possible des ressources et de l’espace se lie au besoin d’obtenir un statut plus privilégié. Ces actions tendent à limiter la possibilité de coopération entre les divers acteurs et ainsi à réduire la capacité de gestion intégrée. Il est à noter que la GI implique que les activités humaines sont gérées afin de conserver les ressources et de prot éger l’intégrité des écosystèmes, comme l’illustre si bien le chapitre 6. Un des défis majeurs de la GIZC est de mettre fin aux iniquités, qu’elles soient de sexe, de salaire ou de toute autre forme, auxquelles font face les divers acteurs dans la chaîne d’exploitation de la ressource. Les changements dans le système de production et la volatilité de la disponibilit é de la ressource ont pour effet que les employés dans les systèmes de transformation se trouvent dans des situations financières précaires. Sans l’aide du gouvernement et du système de sécurité d’emploi, cette main-d’œuvre (qui reste à bon marché) ne pourrait exister. Ce qui en ressort, c’est le besoin d’une concertation afin d’élaborer des solutions à plus long terme. Malgré que cet aspect ne soit pas vraiment souligné dans le chapitre 2, pour moi, il est aussi clair que cette dépendance envers un système aussi précaire limite la capacité des acteurs à définir leur propre cheminement vers un développement plus durable. Vasseur (en préparation) discute du fait que cette dépendance envers le système gouvernemental tend à restreindre la capacité des citoyens à se prendre en main et à dévelop­ per une gouvernance qui est davantage basée sur la coopération, l’indépendance et l’innovation. Cela se voit surtout dans les cas où des désastres frappent ces communautés, qui se replient sur ellesm êmes et attendent les secours physiques ou financiers des gouvernements. Plante (chapitre 5) soutient cette idée qu’il existe une gamme très étendue de niveaux de gouvernance et propose que la GI soit un mode de gouvernance permettant de cheminer vers une certaine concertation et indépendance au sein d’une communauté. On voit aussi pointer des initiatives positives dans ce sens (Stephenson et Lane, chapitre 6). Considérant qu’il existe divers modèles de GI, il est donc important de bien comprendre les conditions initiales et de discuter des possibilités avec la communauté. Le processus de coconstruction et de coproduction [18.119...

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