In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

LE DOMAINE GÉNÉRAL DE FORMATION SANTÉ ET BIEN-ÊTRE Une opportunité à la collaboration interdisciplinaire et interdépartementale Caroline BIZZONI-PRÉVIEUX, Professeure Laboratoire de Recherche Éducation, Culture et Santé: Interactions et Partenariats Université du Québec à Trois-Rivières, Département des sciences de l’activité physique Mariane GAZAILLE, Professeure Laboratoire de Recherche Éducation, Culture et Santé: Interactions et Partenariats CRIE et CRIFPE Université du Québec à Trois-Rivières, Département des langues modernes et traduction Pour information: caroline.bizzoni-previeux@uqtr.ca Recherche subventionnée par le Fonds d’innovation pédagogique, Université du Québec à Trois-Rivières MOTS CLÉS domaine général de formation «santé et bien-être», formation initiale, collaboration, éducation à la santé 1. INTRODUCTION La révision des curricula scolaires (MEQ, 2003; MELS, 2007) interpelle directement les enseignants par le biais d’un nouvel objet scolaire à s’approprier que sont les «éducations à», dont l’éducation à la santé (ES). Au Québec, les recherches s’intéressant à l’ES à travers les domaines généraux de formation (DGF) sont peu nombreuses, la plupart d’entre elles se limitant à explorer l’ES à travers la discipline Éducation Physique et à la Santé (EPS) (Michaud, 2002; Turcotte, 2006). Or, l’enseignement de l’ES ne relève pas uniquement des enseignants d’EPS. Travailler l’ES requiert une action concertée de tous les intervenants (MEQ, 2003). Sur ce point, au Québec, seuls Bizzoni-Prévieux, Mérini, Otis, Grenier et Jourdan (2011) ont décrit et analysé les pratiques collectives en ES de l’équipe-école. Réorganisant le travail de l’enseignant et son répertoire d’actions professionnelles, l’approche collaborative de l’enseignement, associée à l’ES, exerce de nouvelles pressions sur la formation des maîtres (FM), dont la mission est de préparer les futurs enseignants pour la profession. D’une part, et exception faite du programme d’EPS, une analyse sommaire des programmes québécois de FM révèle l’absence de cours spécifique en ES (Otis et Bizzoni, 2008). D’autre part, un regard sur les programmes en enseignement des spécialités de notre université révèle une formation limitée vis-àvis de l’ES et des compétences de collaboration. En cela, la situation rejoint les propos de Turcotte (2006) lorsqu’il avance l’existence d’un décalage entre les visées ministérielles relatives à l’ES et les pratiques enseignantes. Considérant que la réalité du «spécialiste» revêt souvent le voile de l’isolement, rendant ainsi souvent difficiles les possibilités de collaboration, une formation propre à l’ES et au partenariat apparaît rapidement souhaitable. La question de recherche s’énonce comme suit: «Quel est l’impact d’une formation en ES et au partenariat sur les perceptions d’aisance de futurs enseignants de spécialités à travailler ces objets?» [18.117.182.179] Project MUSE (2024-04-24 15:44 GMT) 221 2. CONTEXTE THÉORIQUE Nous utilisons le cadre d’analyse de Mérini, Victor et Jourdan (2009) pour former les étudiants à l’ES. Ces auteurs définissent l’ES à l’école comme «un développement équilibré de rapports à soi, aux autres, au milieu, au passé et à l’avenir, ayant comme objectif d’amener l’élève à développer des opinions raisonnées pour faire des choix éclairés en matière de santé». L’éducation aux «rapports à soi, aux autres, au milieu», etc. suppose nécessairement une conception globale et multidimensionnelle de la santé. Le cadre d’analyse de l’objet collaboration s’étudie à travers le modèle du partenariat de Mérini (2006), qui se définit comme «le minimum d’action commune négociée visant la résolution d’un problème ou d’une problématique reconnue comme communs». L’idée d’engagement commun et de coordination des efforts pour résoudre ensemble un problème partagé génèrera son lot de difficult és selon les dynamiques interpersonnelles et organisationnelles en présence. En termes de qualité en FM, il est permis de croiser la notion d’ES et celle de collaboration comme objets d’enseignement-apprentissage pour les futurs enseignants. Ce croisement laisse présager, sur le plan théorique, que des gains dans les prestations des futurs enseignants puissent provenir a priori d’un accroissement du travail collectif de type professionnel qui s’insère dans le DGF santé et bien-être. Sachant...

Share