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Introduction - Pourquoi aborder l’échange de connaissances en petite enfance ?
- Presses de l'Université du Québec
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Introduction Pourquoi aborder l’échange de connaissances en petite enfance? nathalie bigras Université du Québec à Montréal caroline bouchard Université laval 2 l’éChaNge de CoNNaissaNCes eN petite eNFaNCe Cet ouvrage collectif vise à présenter des expériences d’échanges de connaissances menées au Québec par des chercheurs et des praticiens de la petite enfance issus de divers contextes éducatifs, tels que des services de garde, des écoles, des milieux communautaires et des services sociaux. C’est le fruit d’un colloque ayant eu lieu en mai 2010 dans le cadre du congrès de l’aCFaS. Ce colloque, dont le thème était «Échange de connaissances en petite enfance: comment mettre à profit l’expertise des chercheurs et des praticiens», visait à rapprocher les chercheurs et les praticiens, et ultimement favoriser une meilleure utilisation des connaissances issues de la recherche dans la pratique. Dans ce but, ce collectif vise à souligner le rôle fondamental de l’échange de connaissances dans l’offre de services éducatifs de qualité pour les enfants à la période de la petite enfance. De plus, et bien que traditionnellement entreprises par des chercheurs, il souhaite témoigner du fait que plusieurs expériences d’échanges de connaissances que nous y rapportons ont été initiées par des praticiens. en effet, plusieurs chapitres découlent d’une collaboration praticiens-chercheurs réalisée à la demande des praticiens (voir les chapitres 4, 5, 6, 7 et 8). La mise en commun des résultats de ces expériences d’échanges de connaissances ayant été menées au Québec nous apparait d’une grande valeur sociale. elle permettra d’analyser les composantes de ces expériences afin d’identifier les éléments à prendre en compte. L’ensemble du collectif sert ainsi à faire le point et à dégager des problématiques qui reflètent les préoccupations communes aux praticiens et aux chercheurs. Quelles sont les activités d’échanges de connaissances menées dans le domaine de la petite enfance au Québec? Quels sont les cadres de référence sur lesquels s’appuient ces différentes expériences? Quelles stratégies et problématiques des chercheurs rejoignent davantage les préoccupations des praticiens et inversement ? Comment les praticiens peuvent-ils influencer le choix de thèmes de recherche pertinents pour la pratique? Ces questions, et bien d’autres encore, font l’objet de ce collectif. Cet ouvrage est organisé en cinq parties complémentaires: 1) les notions théoriques sur l’échange de connaissances, 2) les projets de grande envergure mobilisateurs et rassembleurs, 3) les projets liés à l’évaluation et à l’intervention en petite enfance, 4) les projets locaux visant la préparation à l’école et la réussite scolaire, 5) les projets visant l’accroissement des connaissances sur les pratiques éducatives et la qualité des services. La première partie aborde des notions théoriques portant sur l’échange de connaissances. Dans le premier chapitre, nous dressons d’abord un état des lieux de l’échange des connaissances, au Québec comme ailleurs dans le monde. Ce chapitre, rédigé par Lemire, Bigras et eryasa, tisse la trame de fond de l’ouvrage et permet au lecteur de se familiariser avec ce domaine de recherche. il est en quelque sorte [3.230.1.23] Project MUSE (2024-03-28 11:21 GMT) iNtRodUCtioN 3 une introduction au concept d’échange de connaissances et il explique les écarts considérables qui existent entre les résultats de la recherche et leur utilisation dans la pratique. il propose certaines stratégies qui favorisent l’échange des connaissances dans les différents milieux. enfin, il suggère des moyens à prendre pour faciliter ce rapprochement entre les chercheurs et les praticiens, en particulier par l’utilisation d’un partenariat égalitaire entre praticiens et chercheurs. Ce type de partenariat est d’ailleurs l’une des principales caract éristiques que présentent théolis, Bigras, Desrochers, Brunson, régis et Prévost, lorsqu’ils analysent, au chapitre 2, les éléments favorables à la collaboration recherche-pratique dans le cadre de la rédaction d’un livre portant sur les initiatives 1,2,3 Go! À l’aide d’un modèle théorique mis au point par D’amour et ses collègues (2005), les auteurs proposent leur interprétation des résultats de quatre dimensions de la collaboration : 1) finalités poursuivies, 2) intériorisation, 3) formalisation et 4) gouvernance . Leurs constats vont dans le même sens...