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C H A P I T R E 7 réflexion sur une approche participative de l’évaluation du programme accès à l’école gilles cantin Université du Québec à Montréal Marie-agnès lebreton Centre de services préventifs à l’enfance caroline bouchard Université laval annie charron Université du Québec à Montréal 134 l’éChaNge de CoNNaissaNCes eN petite eNFaNCe Résumé Le programme accès à l’école a été développé en partenariat par le Centre de services préventifs à l’enfance et des écoles de la Commission scolaire de Montréal. Progressivement implanté dans plusieurs écoles du quartier Côte-des-Neiges puis du quartier Hochelaga-Maisonneuve, ce programme a pour but de favoriser une intégration réussie à l’école pour les enfants vulnérables de ces milieux. À cette fin, les enfants et leurs parents sont conviés à participer à des activités visant à les familiariser avec l’école. Ces activités permettent également de repérer les enfants qui pourraient présenter des difficultés et, ainsi, d’intervenir précocement avant le début de la fréquentation scolaire. [18.191.223.123] Project MUSE (2024-04-26 17:52 GMT) RéFleXioN sUR UNe appRoChe paRtiCipatiVe de l’éValUatioN 135 Les promoteurs du programme ont retenu les services d’une équipe de recherche pour réaliser l’évaluation de cette intervention. Menée selon une approche participative, l’évaluation comporte trois phases. Dans une première phase, l’équipe de recherche et les promoteurs du programme ont procédé à l’analyse théorique du programme. Une seconde phase d’évaluation porte plus spécifiquement sur l’implantation du programme dans les diverses écoles. enfin, une dernière phase sert à évaluer les effets du programme. Ce chapitre porte sur les deux premières phases du processus d’évaluation. Celles-ci ont permis de mieux comprendre les particularités du programme ae et de s’assurer de la qualité de son implantation. Ce texte veut cerner les avantages et les limites de l’approche participative utilisée pour l’évaluation du programme ae, et on examinera plus particulièrement les effets sur les participants. Le programme Accès à l’école (ae) a commencé au cours de l’année scolaire 2004-2005 à l’école primaire Lucille-teasdale, de la Commission scolaire de Montréal. Cette école ainsi que d’autres écoles du quartier Côte-des-Neiges entretenaient déjà depuis quelques années des liens de partenariat avec le Centre de services préventifs à l’enfance (CSPe) à travers le Projet école milieu en santé (PeMS). Lors des rencontres du PeMS, les intervenants du milieu scolaire et de l’organisme de pédiatrie sociale se concertaient pour assurer un suivi auprès d’enfants éprouvant des difficultés. À l’occasion d’une rencontre, la direction de l’école Lucille-teasdeale a exposé un problème qui se pose dans son milieu où plusieurs enfants se présentaient à la maternelle 4 ans alors qu’ils n’étaient visiblement pas prêts à vivre cette expérience. il faut souligner que les élèves venaient en grande partie de familles récemment immigrées et, pour la plupart, qu’ils ne maîtrisaient pas encore la langue française. De plus, pour ces enfants, l’entrée à la maternelle 4 ans correspondait souvent à leur toute première expérience à l’extérieur du milieu familial. Par conséquent, les premiers moments dans le milieu scolaire étaient particulièrement difficiles pour certains des enfants et il y avait lieu de craindre des conséquences fâcheuses pour leur parcours scolaire. Pour les enseignantes également, la rentrée scolaire s’avérait difficile, car plusieurs enfants avaient besoin d’un accompagnement afin de s’adapter à ce nouvel environnement et il leur était difficile d’accompagner en même temps autant d’enfants. Pour ces raisons, l’école Lucille-teasdale, en collaboration avec le CSPe, a décidé d’élaborer un projet nommé Accès à l’école. Pour son implantation, un financement a été obtenu de la Direction des services aux communautés culturelles (DSCC) du minist ère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. au moyen d’une observation/ dépistage, le projet visait à identifier la présence de difficultés particuli ères chez les enfants de manière à pouvoir travailler en mode préventif, c’est-à-dire de s’assurer que, selon leurs besoins, ces enfants puissent recevoir des services professionnels avant même leur entrée...

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