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C h A p I T R E 9 LE FINANCEMENT JEAN pANET-RAYMoNd JoCELYNE LAvoIE 360 La pratique de l’action communautaire pLAN du ChApITRE 9 Introduction______________________________________________________361 1. Comprendre la conjoncture ______________________________________362 2. Les stratégies de financement_____________________________________367 3. Les sources de financement ______________________________________370 3.1. Le gouvernement fédéral ____________________________________370 3.2. Le gouvernement du Québec et les institutions publiques _________371 3.3. Les municipalités et les CRÉ __________________________________374 3.4. Les fondations et les Centraide _______________________________375 3.5. Les communautés religieuses _________________________________377 3.6. Les entreprises privées _______________________________________378 4. La planification et la préparation des demandes de financement________379 4.1. La préparation du dossier ____________________________________380 4.2. La présentation_____________________________________________381 4.3. Le suivi____________________________________________________382 5. L’autofinancement ______________________________________________382 5.1. Pourquoi l’autofinancement?_________________________________383 5.2. La planification de campagnes et d’activités_____________________384 5.3. Les moyens ________________________________________________384 6. L’évaluation ____________________________________________________385 Conclusion_______________________________________________________386 Bibliographie sélective _____________________________________________386 Webographie sélective _____________________________________________387 [3.144.187.103] Project MUSE (2024-04-24 11:52 GMT) Chapitre 9 – Le financement 361 INTRoduCTIoN La question du financement des organismes communautaires est cruciale et complexe. Elle relève de la dynamique politique à l’intérieur de laquelle évoluent les organismes communautaires autonomes. Elle relève aussi de la dynamique des institutions publiques, tels les centres de santé et de services sociaux (CSSS), les agences de santé et de services sociaux, les écoles, les conférences régionales des élus (CRÉ), les municipalités, qui ont recours à des pratiques communautaires au gré de leurs priorités d’action. Ces dynamiques, toujours en évolution, font en sorte que les organismes communautaires n’ont souvent pas le choix de consacrer au financement énormément d’énergie et de ressources, parfois même au détriment de leur autonomie et de leur intégrité. D’aucuns voient aussi dans l’enjeu du financement des organismes communautaires autonomes la tendance à faire du «secteur communautaire» une expertise à moindre coût au service du « secteur public » dans une perspective de sous-traitance. Plusieurs font même l’apologie de ce qu’ils nomment «l’avènement d’un tiers-secteur d’utilité sociale » qui marquerait un gain qualitatif quant à l’organisation des collectivités1 . Cette vision de l’État minimal, devenue «acceptable », tout en demeurant critiquée, peut paraître favorable aux organismes communautaires. Ne valorise-t-elle pas le bénévolat, la prise en charge, la décentralisation , la concertation et le partenariat? Après avoir boudé le financement trop contraignant qu’on leur offrait, plusieurs organismes communautaires semblent en effet aujourd’hui résignés à assumer la responsabilité de cette mission de remplacement, particulièrement du côté des services de première ligne dans le domaine de la santé et des services sociaux. L’enjeu du financement est d’autant plus critique pour les organismes communautaires dont la mission repose sur l’action militante et la défense des droits collectifs. La situation financière des organismes communautaires autonomes est donc toujours précaire et les ressources disponibles ne sont jamais acquises et fluctuent trop souvent au gré de la conjoncture politique, de l’état des finances publiques et des courants idéologiques dominants. 1. Guay, L. (1994), entrevue, Pop Com, Montréal, Centre de formation populaire ; Laville, J.-L. (1992), Les services de proximité en Europe: pour une économie solidaire, Paris, Syros/Alternative; Vaillancourt, Y. (1994), «Éléments de problématiques concernant l’arrimage entre le communautaire et le public dans le domaine de la santé et des services sociaux », Nouvelles pratiques sociales, vol. 7, no 2, p. 227-248. 362 La pratique de l’action communautaire Malgré cela, certains organismes tirent mieux leur épingle du jeu que d’autres en ayant accès à un financement de base et en utilisant une variété de moyens créatifs pour compléter ce financement. Dans ce chapitre, nous n’aborderons pas les détails techniques des activités de financement ni des sources et programmes en constante fluctuation. Plusieurs guides2 traitent avec compétence de cette dimension de la question. Nous préf érons renvoyer le lecteur à ces ouvrages, nous réservant plutôt certains éléments portant sur le lien entre le financement et la vie d’un organisme communautaire, notamment: l’importance de comprendre la conjoncture, la dimension stratégique , les principes qui devraient sous-tendre les demandes de subventions et les différentes sources générales de financement. Les défis de l...

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