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4 problèmes de communication An atmosphere of mistrust«In a small community, much can be left unsaid.» Financial Times, 31 mars 20081 Plusieurs commentateurs étrangers jugent que des problèmes de communication de la part des institutions et du gouvernement islandais sont en partie responsables de la crise que traverse le pays. Le peu de sérieux qu’accorde le gouvernement à une bonne communication affecte non seulement ses relations avec les Islandais eux-mêmes, mais aussi ses relations à l’étranger. Par exemple, Sigrún Davíðsdóttir considère que Geir Haarde aurait témoigné d’une nonchalance malvenue alors qu’il a envoyé des messages ambigus au plus fort de la crise. Alors que l’Islande est en proie à la panique et que d’autres gouvernements, dont ceux de l’Allemagne et du Danemark, mettent sur pied des plans de garantie des épargnes, Sigrún Davíðsdóttir s’étonne que Geir Haarde fasse une déclaration comme celle-ci: «Iceland’s Prime Minister said late last night that no rescue package was necessary . Sigrún Davíðsdóttir, «In a small community, much can be left unsaid», Financial Times, 3 mars 2008, p. 2. 2 La spectaculaire déroute de l’Islande for his country’s beleaguered banking sector2.» The Independent soutient que ce qui a provoqué la colère du cabinet ministériel anglais tient au peu de renseignements fournis par le gouvernement islandais: «Mr Darling already having complained that the Treasury has found it very difficult to get information from Reykjavik3 ». Alors que le pays s’enfonce dans la crise et que les nouvelles concernant l’île rapportées à l’étranger sont de plus en plus inquiétantes, la gestion de la communication en Islande ne s’améliore pas, avec pour conséquence l’augmentation de la méfiance à l’étranger: «The Icelandic authorities do not seem to have appreciated the seriousness of the situation, not communicated appropriately with their international counterparts, leading to an atmosphere of mistrust.» Manque de sérieux, déficit de communication, méfiance entretenue avec ses partenaires: l’Islande semble elle-même attiser la crise. Ainsi, un rapport d’analyse du Centre for Economic Policy Reseach juge que le gouvernement islandais et sa banque centrale ont eu une réaction inusitée dans les circonstances: «displaying unusual (and commendable ) candour for a central bank5 ». De l’étranger, cette attitude donne l’impression que personne ne prend les décisions requises et adéquates en Islande: «it is this inability of the government to control a financial crisis that is likely to cause one6 ». Aussi, le caractère laconique des messages émis par des institutions islandaises envenime un climat déjà empreint d’inquiétude et de mésentente. Au premier chef, les médias reprennent à satiété l’avis laissé sur son site Web par la banque Icesave, une filiale britannique de la banque Landsbanki, au moment de sa fermeture: 2. Bertrand Benoit et James Wilson, «Berlin guarantees savings in effort to avoid panic», Financial Times, 6 octobre 2008, p. . 3. David Prosser, «Crisis deepens for Iceland as last of “big three” banks is nationalised», The Independent, 0 octobre 2008. . Jon Danielsson, «Why raising interest rates won’t work», BBc News, 28 octobre 2008. 5. Willem H. Buiter et Anne Sibert, «The Icelandic banking crisis and what to do about it. The lender of last resort theory of optimal currency areas», cEPR Policy Insight, no 26, octobre 2008. 6. Ibidem. [18.119.107.96] Project MUSE (2024-04-24 00:34 GMT) Problèmes de communication 3 We are not currently processing any deposits or any withdrawal requests through Icesave Internet accounts. We apologise for any inconvenience this may cause to our customers. We hope to provide you with more information shortly. C’est surtout le caractère expéditif du message qui choque les déposants, outre le manque complet de compassion envers eux: «Savers were left bewildered and angry after [the] message8 », écrit The Times de Londres. C’est ce même style soviétisant que les banques étrangères continuent de reprocher à la Banque centrale d’Islande au fil des mois, et qui peut donner à penser que le pays ne prend pas leurs requêtes au sérieux. C’est du moins ce que soutient Peter Gumbel: «Officials in Iceland and at central banks elsewhere say that Oddsson’s approach was deeply flawed: he penned short notes to other central banks that barely struck...

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