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Préface Yvon Fontaine Recteur et vice-chancelier Université de Moncton Benoît Bourque Directeur du Bureau des relations internationales Université de Moncton C’est un honneur et un grand plaisir pour l’Université de Moncton d’avoir pu vivre, au sein de son projet Sensibilisation du public francophone du Nouveau-Brunswick, un colloque sur les grands enjeux des femmes pour un développement durable. Ce dernier a réuni des personnes provenant de différents milieux associatifs, universitaires , gouvernementaux et économiques, tant régionaux, nationaux qu’internationaux. Ce thème, qui défraie l’actualité presque au quotidien, a suscité d’excellentes réflexions en ce qui a trait aux questions de démocratie, de citoyenneté et de leadership, de même que de la participation des femmes aux carrières et aux professions scientifiques et technologiques. La qualité et la pertinence des réflexions, débats et perspectives soutiennent la publication de VIII – Les grands enjeux des femmes pour un développement durable ce livre Les grands enjeux des femmes pour un développement durable. Ce dernier, dirigé par Jeanne d’Arc Gaudet et Louise Lafortune, va bien au-delà de l’événement d’un colloque. Même si des progrès certains ont été réalisés dans plusieurs domaines au cours des années, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour que cette égalité tant souhaitée entre les femmes et les hommes devienne une réalité dans la vie de tous les jours. Le défi est plus grand dans les pays en émergence car cet écart est souvent plus accentué. En bout de ligne, nous estimons qu’il est absolument indispensable pour nous tous et toutes de faire les efforts nécessaires pour sensibiliser et faire progresser les mentalit és vers cette égalité tant recherchée. Dans tous les contextes de développement, les femmes constituent une force indéniable, notamment pour la survie de l’humanité, et elles ont à surmonter de nombreux défis. En effet, sans les femmes, le noyau familial et sa subsistance seraient gravement en péril. Aujourd’hui encore, trop de femmes sont exclues des sphères politiques; en revanche, elles demeurent les garantes de la cellule familiale et, très souvent, le moteur socioéconomique de leur foyer et de leur communauté. La coopération internationale entre les pays mieux nantis et les pays en développement, particulièrement par l’entremise des agences nationales de développement international, se doit de transiger tout naturellement avec les autorités étatiques qui sont, pour la plupart, représentées par des hommes. Les résultats des premières années étaient souvent très mitigés, car les fonds étaient orientés majoritairement vers des projets qui ne tenaient pas toujours compte de l’apport et du rôle des femmes dans le développement de leurs communautés et du pays en général. Or, depuis une quinzaine d’années, des agences telles que l’ACDI ont développé et mis en pratique une politique transversale qui exige que tous les projets qu’elles financent prennent en compte l’impact des genres dans leur stratégie de mise en œuvre, c’est-à-dire que les femmes autant que les hommes doivent en ressentir des répercussions positives. Cette politique a eu le mérite de faire reconnaître à un plus grand nombre d’acteurs le rôle important joué par les femmes à tous les niveaux de développement: dans le cas de l’ACDI, les agences chargées d’exécuter des projets canadiens ou les autorités étatiques des pays qui accueillent les interventions. Cette sensibilisation a pu ainsi faire valoir la nécessité d’agir davantage auprès de certaines populations, [3.16.66.206] Project MUSE (2024-04-24 00:49 GMT) Préface – IX dont les femmes qui étaient auparavant les grandes oubliées dans le domaine du développement. Malgré ce succès, force est de constater que cette politique, du moins celle de l’ACDI, a tout de même connu certaines limites. En effet, comme peu d’intervenants et d’intervenantes avaient été formés selon le nouveau paradigme, il a fallu un certain temps avant de développer des stratégies, des mesures, mais surtout des actions concrètes pour réellement changer les façons de faire sur le terrain auprès des populations. Autrement dit, il appert que même si aujourd’hui une...

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