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r è g l e 6 Attribuer au texte un titre accrocheur et construire un résumé représentatif de son contenu. 64 Publier dans une revue savante Tout article paraissant dans une revue savante comporte un titre et un résumé (abstract). La longueur du titre dépasse rarement une douzaine de mots et celle du résumé, variable en fonction des exigences de la revue, est généralement de 100 à 150 mots. Parfois, quelques mots clés – généralement cinq ou moins – accompagnent le résumé d’un article. Toutes ces informations sont répertoriées dans des bases de données, telles que ABI/Inform Global, Business Source Complete, PsycINFO et, en français, Repère. Conformément à la perspective privilégiée ici et présentée dans l’introduction du livre, le chercheur est essentiellement un vendeur qui doit convaincre le rédacteur en chef d’une revue, les évaluateurs choisis par ce dernier et, éventuellement, les chercheurs intéressés, de la valeur de son travail. Pour y arriver, il ne peut négliger ni le fond ni la forme, y compris dans l’attribution d’un titre à son texte et dans la construction d’un résumé rendant compte de son contenu. Cependant , il existe peu d’écrits portant sur les caractéristiques du titre ou du résumé idéals d’un texte destiné à une revue savante. Huff (1999) fait partie des rares chercheurs à s’être intéressés à ce sujet, y consacrant même tout un chapitre (p. 67-75) de son ouvrage. L’importance du titre et du résumé d’un article de recherche actuel ou éventuel ne fait pas de doute. Ainsi, comme rédacteur en chef de la revue Academy of Management Review, Kilduff (2006) notait que le chercheur devait accorder beaucoup d’attention à la préparation du résumé, surtout depuis que la soumission d’un manuscrit se fait par voie électronique, parce que c’est d’abord par le résumé que les évaluateurs prennent contact avec le manuscrit. De façon encore plus générale, ce sera souvent en examinant le titre et le résumé d’un article qu’un chercheur décidera d’en faire la lecture ou non. Par ailleurs, étant donné que les mots contenus dans le titre et le résumé serviront à indexer le texte dans différentes bases de données, le chercheur doit leur apporter un soin particulier en se rappelant que c’est à partir d’eux que d’autres chercheurs pourront repérer l’article dans les bases de données. Tout en m’appuyant sur les propos de Huff (1999; voir aussi Bem, 2003), il me semble qu’on peut se poser au moins les deux grandes questions suivantes quant aux caractéristiques souhaitables d’un titre et d’un résumé: le titre est-il «accrocheur» et le résumé est-il représentatif du contenu du texte? Examinons ces deux questions de près. [3.139.82.23] Project MUSE (2024-04-25 09:31 GMT) Règle 6 – Attribuer au texte un titre accrocheur 65 Le titre est-il accrocheur? Le lecteur n’est jamais un poisson, mais le titre doit toujours être un hameçon. Il n’a pas à être terriblement percutant, mais il doit donner au lecteur le goût de lire le texte. Règle générale, un bon titre possède les caractéristiques suivantes. Il est court Un titre court a plus de chances de capter l’attention. Peut-être pour y intégrer plus d’idées, tout en restreignant leur formulation à très peu de mots, certains chercheurs séparent le titre en deux parties reliées par le deux-points ou même par un point d’interrogation. Il arrive aussi que tout le titre prenne la forme d’une brève question. Il est précis Un titre trop général ou sans lien avec l’objectif ou la contribution de la recherche est à éviter. Le plus souvent, on s’attend à ce que le titre contienne quelques-uns des mots clés de la recherche. Il est clair Un titre qui serait parfaitement incompréhensible sans avoir lu le texte ne donnerait guère envie d’en faire la lecture. C’est ce qui peut se produire, notamment, lorsque le titre est rédigé sur un ton humoristique ou métaphorique, un style à employer avec énormément de pr...

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