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QUATRIÈME PARTIE Conclusions et réflexions générales [3.140.185.170] Project MUSE (2024-04-25 04:45 GMT) L’activité humaine unique appelée« science » ne peut être comprise, si vraiment elle le peut, qu’en termes d’une psychologie qui ne tente pas de se réduire à quelque autre science telle que la physique, la chimie ou la physiologie. Alors que les autres sciences peuvent échapper à la psychologie, la psychologie ne peut échapper à elle-même (BRANDT, 1982, p. 248). Pour faire le point sur tout ce qui précède dans le présent ouvrage, nous estimons utile d’apporter quelques conclusions et réflexions autour des trois aspects suivants : les différentes applications de la méthode GPS, la recherche dans le domaine du concept de soi et, enfin, l’analyse de contenu en général. 1. LES APPLICATIONS POSSIBLES DE LA MÉTHODE GPS Berelson (1952, 1968), Grawitz (1972) et Holsti (1968) mentionnent depuis longtemps la nécessité de procéder plus régulièrement à des études de fidélité des résultats de l’analyse de contenu. En ce sens, toutes les analyses de fidélité et de validité des résultats obtenus avec la méthode GPS, et soumis à l’analyse de contenu, se révèlent des plus rassurantes. Par conséquent, il est possible d’utiliser la méthode GPS dans une foule d’applications diverses, puisqu’on n’a plus à craindre pour la valeur de ses résultats. Bien sûr, il faudra avoir le souci de revérifier, au moins occasionnellement, cette fidélité et cette validité pour bien s’assurer que c’est toujours le cas en dépit du champ d’application. Ainsi, grâce à de très simples modifications apportées aux directives, il est possible d’étudier certaines transformations du soi à partir 428 Quatrième partie des perceptions de la personne elle-même. Par exemple, dans un premier temps, on peut demander à la personne de se décrire telle qu’elle se perçoit (c’est l’application habituelle du GPS) ; puis, dans un second temps, on peut lui demander de se décrire telle qu’elle se percevait (ou pense qu’elle se percevait) il y a deux ans, cinq ans, dix ans, etc. ; on peut même anticiper sur le futur et, dans un troisième temps, lui demander de se décrire comme elle pense qu’elle se percevra dans deux ans, cinq ans, dix ans, etc. Cela permettrait de tracer un portrait à la fois évolutionnel et prospectif à partir du point de vue même de la personne. En tenant compte des perceptions centrales et secondaires, on pourrait ainsi étudier les variations des perceptions les plus importantes pour elle, les changements qu’elle prévoit pour le futur, etc. Toujours en variant très simplement les directives de façon appropriée, on peut procéder à l’étude des variations des perceptions de soi selon les différents rôles joués : la façon dont la personne se perçoit en tant qu’enfant, qu’élève ou étudiant, face à son professeur, à son directeur, à son patron, à son conjoint, etc. ; la façon dont la personne se perçoit en tant que père, mère, membre d’un couple, patron, etc. ; en tant que membre de tel groupe, d’une communauté ethnique donnée, etc. La même chose peut être faite par rapport à des événements plus particuliers : comment la personne se perçoit face à une crise économique, face aux guerres, au respect ou non des droits de l’Homme, etc. Au-delà de la méthode elle-même, le fait de pouvoir analyser les réponses à la lumière d’un modèle organisationnel constitué de trois paliers (structures, sous-structures et catégories) de même que de trois niveaux d’importance des perceptions (centrales, intermédiaires et secondaires) peut donner lieu à de très intéressantes formes de recherche. Par exemple, dans une étude sur la variation des perceptions en fonction des divers rôles, quelles sont les perceptions centrales qui demeurent les mêmes d’un rôle à l’autre et celles qui changent ? Quels sont les contenus perceptuels spécifiques qui changent ou ne sont pas modifiés au sein de ces perceptions centrales ? Dans le domaine des études interethniques, quelles sont les perceptions centrales qui demeurent les mêmes d’une ethnie à l’autre et celles qui changent...

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