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La carriérologie appliquée : historique, nature et fondement * Pierre DODIER LA CARRIÉROLOGIE : HISTORIQUE ET ÉVOLUTION Le concept carriérologie, comme vocable désigant une science, de même que le concept carriérologue, comme vocable désignant le professionnel qui s’en éclaire dans sa pratique, ont été proposés, en même temps que le projet d’une association internationale de carriérologie, au XIe Congrès mondial d’orientation tenu en Italie, à Florence et Barga, du 19 au 24 septembre 1983. L’existence de la carriérologie m’étant évidente, c’est à travers une brève monographie publicitaire bilingue, intitulée « Profession ? Carriérologue Profession ? Careerologist », que je m’attardai davantage à démontrer l’urgence d’affirmer le professionnel spécifique s’en éclairant dans sa pratique. Je découvris, en mai 1984, puis avec une précision définitive, en janvier 1986, que le titre professionnel de « carriérologue » avait été porté déjà par un praticien de l’information scolaire et professionnelle, Raymond Carbonneau qui l’aurait lancé, de même que par quelques-uns de ses collègues de Lanaudière entre 1965 et 1970. Alors que l’information scolaire et professionnelle prenait naissance au Québec et que les spécialistes de cette discipline, enseignants alors pour la plupart, étaient en quête d’une appellation plus adéquate en rapport aussi avec une identité professionnelle spécifique, c’est de cette façon pure et originale que ses pionniers, praticiens et formateurs, groupés surtout à l’Université de Sherbrooke, manifestèrent leur identification et leur adhésion au courant américain CAREER EDUCATION, lancé par Donald Super aux États-Unis et dans le monde. En 1984, alors que la Corporation professionnelle des conseillers d’orientation du Québec souhaitait officiellement sa fusion avec la Corporation professionnelle des psychologues du Québec, le président de la CPCOQ m’autorisa quand même à faire circuler, au cours du colloque bi-annuel en mai, un « Manifeste pour une troisième voie », en contrepartie au statu quo et à la fusion. La proposition essentielle était radicale : que la CPCOQ amende les règlements de sa constitution, qu’elle prenne le leadership du regroupement des arts vocationnels et carriérologiques, pour constituer la Corporation professionnelle des carriérologues du Québec. Par un juste retour des choses peut-être, c’est auprès du Module Information scolaire et professionnelle de l’Université du Québec à Montréal que cette proposition toucha une oreille intéressée. * Ce texte a été préparé avec la collaboration de Charles Kramer, chef du personnel du développement et de l’information sur les carrières de la Banque mondiale, Washington. D.C. Orientation professionnelle et cheminement de carrière 155 Son directeur souhaita, en effet, en février 1985, obtenir mes quelques documents et les utiliser, comme arguments matériels concrets, pour convaincre le vicerectorat de l’opportunité de désigner l’actuel programme de maîtrise professionnelle, du vocable « Carriérologie ». Le module de l’UQAM avait simulatanément décidé de modifier ses programmes dans le but de former des « carriérologues », c’est-à-dire un clinicien et un éducateur, doublés d’un gestionnaire compétent en matière de carrière, de vie de travail et de ressources humaines. Un professionnel destiné, de toute évidence, au monde de l’entreprise, de l’industrie et des affaires. Un projet, sans suite, d’association professionnelle provinciale des carriérologues , scella l’issue de notre rencontre de février 1985. Au colloque de juin 1985 de l’Association québécoise d’information scolaire et professionnelle, les participants recevaient du directeur du Module, Luc Bégin, Ph.D., la confirmation que le vocable « Carriérologie » serait greffé au titre du programme de Maîtrise en information scolaire et professionnelle de l’UQAM dès la rentrée étudiante de septembre 1985. Il en serait de même aussi, à brève échéance, pour le programme du premier cycle. L’UQAM venait de créer un précédent, eu égard à la carriérologie. Effort marquant parmi d’autres efforts, la tangente qu’il prenait pourtant ressemblait trop à la mienne de 1983, en plaçant à l’avant-scène ce qui devait être à l’arrière-scène et vice versa. Il s’agit alors pour moi d’une correction majeure à donner à la monographie publicitaire de 1983, de même qu’à nos efforts présents et futurs. La voici...

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