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Post-scriptum
- Presses de l'Université du Québec
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Post-scriptum Nous voilà rendus à la fin de notre tour d’horizon des prononciations courantes en français québécois. Il y aurait encore beaucoup de choses à dire, sur celles dont nous avons parlé et sur celles qu’il a fallu laisser de côté par manque de temps et d’espace. On peut penser aux différentes manières de prononcer les an, les r ; à ce qui fait qu’on dit couramment couvarte pour couverte, ou encore tabe pour table, ou qu’on conserve au contraire un t bien sonnant à la fin de tout et des noms propres comme Drolet, Chabot, etc. Sans oublier non plus des traits de prononciation qui sont la marque distinctive d’une ou plusieurs régions, comme le fait de parler « en tch et en dj » (tchulottes, aidjuille, escaldjer...). Il y aurait encore des caractéristiques tout aussi importantes, même si leurs manifestations sont moins accrocheuses pour l’oreille, et leurs raisons profondes plus cachées : les liaisons régulières entre les mots (les-z-enfants) mais aussi les liaisons plus marginales (hui(t)-z-enfants), les contractions comme èècole pour à l’école, ou encore le fait de dire au féminin une avion au lieu de un avion au masculin... En tout cas, j’espère au moins que l’essentiel y est pour comprendre que nos façons de parler sont redevables à la fois à l’histoire, à la géographie et aux autres valeurs qui ont cours dans la société. J’espère surtout que ces quelques considérations sauront donner le goût de fouiller la question, pour en savoir toujours plus... ...