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INTRODUCTION Le thème, les paroles et la mélodie sont évocateurs et connus dans le monde. La chanson Born in the U.S.A., de Bruce Springsteen1, rappelle les grandeurs et, surtout, les misères d’une des plus grandes et vieilles démocraties au monde, les États-Unis d’Amérique. Born in the U.S.A., évoque également l’hyperpuissance sur les plans politique, militaire et économique. Born in the U.S.A., c’est aussi l’histoire d’un des plus grands producteurs de biens culturels au monde. Les séries télévisées Six Feet Under (Six pieds sous terre) et The Sopranos (Les Soprano) de la chaîne Home Box Office (HBO), Desperate Housewives (Beautés désespérées) d’ABC sont connues de par la planète. Comment échapper au cinéma américain, à son star system, à Brad Pitt et à Angelina Jolie? Qui, sur cette terre, n’a jamais entendu parler du Watergate, de O.J. Simpson ou de l’affaire Monica Lewinsky? De nombreuses émissions télévisées américaines sont doublées et diffusées sur les ondes des télévisions canadiennes et québécoises. Qui n’a jamais jeté un coup d’œil aux péripéties de Jack Bauer dans la série 24 heures chrono de la chaîne Fox présentée en français sur les ondes de Télé-Québec? En 2006, 343 films des 649 présentés dans les salles de cinéma et les cinéparcs du Québec étaient d’origine américaine2. Avons-nous su nous tenir à l’écart des superproductions hollywoodiennes à la Spider Man ou à la 1. L’album également intitulé Born in the U.S.A. (1984) est le septième du chanteur. 2. Observatoire de la culture et des communications du Québec, Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante, Édition 2007, Québec, gouvernement du Québec, 2007, p. 54. 2 Les médias québécois sous influence? King Kong? Les pratiques journalistiques de nos médias s’inspirent-elles plus du Time Magazine que du Nouvel Observateur, de CBS que de France 2? Que dire du prestige planétaire du New York Times? Les Américains exercent un ascendant certain sur notre cinéma, notre télévision et nos médias d’information. Comment cette influence s’exercet -elle précisément? Quelles en sont les manifestations? Notre cinéma, notre télévision et nos médias d’information sont-ils sous influence? En 2007, lors de la seconde édition de son Annuelle3, l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a voulu faire le point sur l’influence qu’exercent les États-Unis sur l’expression culturelle et les médias d’information au Québec. En réunissant des chercheurs et des professionnels du milieu, l’École des médias a voulu démontrer comment les États-Unis influencent notre culture, mais comment, aussi, les cultures canadienne et québécoise, et leurs représentants, peuvent être en mesure de tirer leur épingle du jeu et mettre en doute l’idée d’une homogénéisation culturelle américaine de la planète. L’événement Born in the U.S.A.: les médias québécois sous influence? a été accessible au grand public pendant plus d’une année sur le site Web de l’École des médias. Il a aussi été diffusé à plusieurs reprises sur la chaîne Cable Public Affairs Channel (CPAC). En raison de l’intérêt exprimé, nous avons pensé regrouper les conférences présentées lors de l’événement dans un livre susceptible d’être utile à ceux et celles qui s’intéressent à la question . Les textes présentés dans ce manuscrit sont des transcriptions intégrales des propos tenus. Les modifications apportées visent essentiellement à faciliter la lecture. La seconde édition de l’Annuelle de l’École des médias comportait six volets qui se sont déroulés sur deux journées complètes. Ces volets sont: L’hyperpuissance La communication républicaine Les médias américains L’expérience culturelle La télévision en crise: le retour des Américains Travailler à l’américaine: L’influence de la télévision américaine dans nos séries télévisuelles...

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