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LE SÉLECTION DU READER’S DIGEST ROBERT GOYETTE Vice-président et rédacteur en chef Le Reader’s Digest a été fondé en 1922, à New York, aux États-Unis. Le fondateur, William Roy DeWitt Wallace, a envoyé une lettre manuscrite à 3000 enseignants en disant qu’il était lui-même un lecteur impatient et qu’il se chargeait de condenser ce qui se faisait de meilleur aux États-Unis dans un digest pour que le lecteur ait un article par jour d’intérêt universel. À l’époque, il ne faisait que reprendre des articles de magazines, contenant très peu de photos. Il y avait un personnel qu’on appelle des fact checkers, des gens qui valident les faits qui sont publiés. C’est une tradition que nous avons conservée à Readers’ Digest et nous sommes probablement les seuls au Québec à faire encore cette vérification des faits que nous publions. En effet, tout ce qui est publié dans Sélection passe obligatoirement par une étape de vérification, ce qui assure que le contenu publié est toujours exact. Le magazine a connu une popularité extraordinaire. Aujourd’hui, il y a cent millions de lecteurs dans 48 pays. On trouve des éditions dans des pays comme la Bulgarie, la Turquie et les Émirats arabes unis. Depuis 1989, nous avons lancé des éditions en Russie, en Ukraine, en Croatie, en Slovaquie, en Hongrie, et ça devient des marchés fort intéressants pour Readers’ Digest International. La première édition internationale était de langue anglaise, en GrandeBretagne . En juin 1947, il y a eu la première édition de Sélection au Québec. Il y a soixante ans cette année. En février 1948, l’édition canadienneanglaise voyait le jour. 100 Les médias québécois sous influence? Le siège social du magazine est à Montréal. Deux cents personnes y travaillent à produire des magazines, des livres et des collections musicales. Sélection a un tirage de 247 000 exemplaires par mois. C’est le plus important mensuel au Québec. Quatre-vingt-dix pour cent des lecteurs sont au Québec. Le reste est en bordure du Nouveau-Brunswick et de l’Ontario. Nous avons un million soixante-six mille lecteurs au Québec. Alors, qu’est-ce que cela veut dire? En 1987, il y avait un certain désir des Québécois d’avoir accès à du contenu local. Ce n’était pas une politique systématique du Readers’ Digest, car le magazine a toujours été vu comme étant une fenêtre sur le monde. Nos enquêtes nous montrent que les gens ne veulent pas que Reader’s Digest devienne un Actualité, un Châtelaine, un Commerce, qui traitent exclusivement de ce qui se passe au Québec, et cela avec des yeux de Québécois. Les lecteurs veulent connaître ce que les gens vivent à l’extérieur du Québec, à l’extérieur du Canada. Il y a eu une lente évolution du magazine. En 1997, on commence à voir des images un peu plus grandes, quelques titres en exergue, en caract ères gras, un peu plus gros. On sent l’influence de la télévision, de l’animation , de la société de l’image. En 1998, le magazine adopte une couverture tout à fait différente. Le Reader’s Digest décide qu’on est dans une société visuelle. À cette époque, je reviens à Reader’s Digest avec le mandat d’ancrer davantage le magazine dans le lectorat québécois. Il ne faut pas transformer notre offre radicalement. Il faut demeurer un magazine qui est une fenêtre sur le monde, mais il faut moderniser le look et nous rapprocher de nos lecteurs. Aujourd’hui, on voit des célébrités, des personnalités québécoises en couverture, beaucoup plus de textes locaux. Les héros de notre société, aussi, avec Richard Desjardins, Nathalie Simard, le Dr Julien, Chantal Petitclerc, etc. On demande à nos lecteurs de nous soumettre les noms des gens qui pourraient devenir des héros de l’année. On fait cela chaque année maintenant, depuis quatre ans. En 2002, j’ai lancé une rubrique qui s’appelle «Un peuple en marche» pour mettre en évidence les gens qui bâtissent le Québec, des gens qu’on devrait tous connaître. J’utilise les mêmes journalistes qu’à L’actualité. Les textes sont construits...

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