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© 2006 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Québec, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Compétitivité urbaine à l’ère de la nouvelle économie, D.-G. Tremblay et R. Tremblay (dir.), ISBN 2-7605-1460-9 • G1460N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés Introduction Diane-Gabrielle Tremblay et Rémy Tremblay L’économie du savoir a grandement transformé les approches traditionnelles, ou fordistes, de développement économique. Les tenants de la théorie de l’économie du savoir considèrent que le «savoir» aurait remplacé les ressources naturelles et le travail physique comme outils de croissance économique. Dorénavant, l’économie du savoir se présenterait sous la forme d’un inventaire de traits caractérisant la période actuelle, appelée nouvelle économie, l’économie du savoir ou économie digitale, qui se serait ouverte au cours de la décennie 1990 (Warf, 2001). Ces traits sont les suivants: boom des nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC), apparition de l’Internet, développement des entreprises produisant le matériel lourd (matériel informatique, microprocesseurs, fibre optique, télécommunications, etc.), les logiciels, les services de vente et d’assistance, les services en ligne sur Internet, flexibilité accrue du marché du travail parallèlement à un renforcement du pouvoir des actionnaires à travers ce qui est appelé le gouvernement d’entreprise (Gertler et al., 2002; Glaeser, 1999). Selon Knox, Agnew et McCarthy (2003), l’envolée des valeurs boursières des entreprises insérées dans ces nouvelles activités avait créé jusqu’en 2001 un climat d’euphorie qui entretenait l’impression que le monde était entré dans une ère nouvelle: une croissance forte, générale, non inflationniste, voire un nouveau cycle long ascendant. Cette impression est-elle crédible ou représente-t-elle une image déformée de la réalité? Il faudra prendre encore un certain recul pour faire la part entre une reprise conjoncturelle de l’activité et une tendance de fond de long terme. De plus, la prudence s’impose à cause de difficultés méthodologiques que les innovations techniques renforcent. Pour certains, l’évolution des techniques entraîne une transformation des manières de produire à travers le renouvellement complet des équipements, une mutation des objets et des services produits et un bouleversement des rapports de forces dans la société (Castells et Hall, 1994; Fache, 2002). Pour d’autres, la nouvelle économie, ou l’économie du savoir telle qu’on l’a connue, surtout depuis les années 1990, n’est tout simplement qu’une phase dans le cycle des grands bouleversements technologiques dans l’historique de l’humanité (D.-G. Tremblay et Rolland, 2003; Gadrey, 2003; Atkinson, 2004).  Compétitivité urbaine à l’ère de la nouvelle économie© 2006 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Québec, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Compétitivité urbaine à l’ère de la nouvelle économie, D.-G. Tremblay et R. Tremblay (dir.), ISBN 2-7605-1460-9 • G1460N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés Reste que l’économie du savoir a obligé les villes qui veulent demeurer compétitives à repenser leurs façons de faire. Dans l’économie traditionnelle, la clé du succès reposait sur la réduction des coûts de la matière première, de la main-d’œuvre et du transport. Afin d’être compétitives, les villes devaient donc être en mesure de fournir aux firmes des infrastructures de transport développées, des terrains peu dispendieux, une main-d’œuvre abordable et hautement productive et, souvent, des avantages fiscaux. L’environnement naturel servait avant tout de réservoir de matières premières ou encore de dépotoir. Dans l’économie du savoir, les villes les plus compétitives sont celles qui peuvent rapidement transformer une idée, une invention en un produit commercial. Les villes qui réussissent à percer dans l’économie du savoir disposent d’un capital de risque abondant, de centres d’aide aux PME et autres réseaux d’affaires dynamiques et, surtout, d’un capital humain hautement scolarisé (Saxenian, 1994; DeVol, 1999). De plus, les villes du savoir doivent être en mesure de produire, de garder et d’attirer les cerveaux chez elles. Ceci ne...

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