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© 2006 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Québec, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Compétitivité urbaine à l’ère de la nouvelle économie, D.-G. Tremblay et R. Tremblay (dir.), ISBN 2-7605-1460-9 • G1460N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés La compétitivité urbaine à l’ère de la nouvelle économie Enjeux et défis – Réflexions conclusives Jean-Marc Fontan Réaliser un travail de synthèse sur le thème de La compétitivité urbaine à l’ère de la nouvelle économie est un défi à la fois intéressant et passablement difficile. Difficile, compte tenu du large éventail de dimensions qu’implique le thème de l’urbanité. Intéressant, lorsque l’exercice permet de lier cette question aux préoccupations qui découlent de mes travaux récents sur le thème de la reconversion industrielle initiée à Montréal par des acteurs de la société civile, et particulièrement, par des intervenants ou des entrepreneurs de l’économie sociale. Cette thématique de recherche est au cœur de la question de la compétitivité urbaine puisque la reconversion industrielle ou la revitalisation des zones sensibles urbaines est une des dimensions travaillées par les acteurs urbains pour améliorer le marketing territorial associé à leur ville ou à leur métropole (Benko, 1999). La performance économique constitue, pour les agences métropolitaines, un indicateur incontournable pour mesurer l’état de santé de leur métropole (Communauté métropolitaine de Montréal, 2003). Souvent, cette compétitivité est fortement associée à l’insertion de l’urbain à l’économie des connaissances (OCDE, 2004). Ceci dit, la compétitivité est faiblement tributaire de la présence ou non d’une société civile bien développée ou de l’existence d’un secteur bien structuré et en croissance de l’économie sociale. Notre connaissance des recherches à contenu économique réalisées sur la ville nous permettent d’affirmer que la société civile et l’économie sociale constituent des dimensions très peu valorisées pour rendre compte du niveau de développement d’une métropole (Noiseux et autres, 2004). L’économie sociale, telle que nous la considérons, est partie prenante de l’économie des connaissances, moins sous l’aspect fortement médiatisé des «nouvelles technologies de l’information et des communications» (NTIC), image couramment évoquée par les travaux de recherche portant sur les nouvelles formes ou les nouvelles 388 Compétitivité urbaine à l’ère de la nouvelle économie© 2006 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Québec, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Compétitivité urbaine à l’ère de la nouvelle économie, D.-G. Tremblay et R. Tremblay (dir.), ISBN 2-7605-1460-9 • G1460N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés expressions des activités et secteurs économiques, mais aussi dans la façon dont cette économie sociale est en mesure de susciter des innovations tant sociales, économiques qu’organisationnelles. C’est donc à partir de la lunette de l’économie sociale, dans la perspective du développement d’une économie et d’une territorialité solidaires et écologiques que je tenterai, dans un premier temps, une synthèse sur le thème de la compétitivité urbaine. Un regard qui invite dès le départ à une interprétation de ce qu’il est entendu par compétitivité, et à un questionnement sur les fondements théoriques qui voient dans la nouvelle économie une dimension purement économique. Dans un deuxième temps, et pour guider le travail de synthèse qui sera réalisé, je visiterai deux grands concepts polanyiens qui sont importants pour l’analyse de toute forme sociétale. Deux concepts présentés par Polanyi (1992) sous la forme de deux mouvements essentiels à l’observation du processus d’institutionnalisation des formes sociales. Il s’agit des mouvements de localisation et d’appropriation. Ces mouvements sont conçus comme des outils méthodologiques, ils relèvent de la méthode consistant à suivre empiriquement ou positivement non seulement le déplacement des objets et des personnes, mais aussi leur appropriation ou leur enfermement au sein de rapports sociaux hautement hiérarchisés. Il importe donc de réfléchir la question de la compétitivit...

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