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12© 2003 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél. : (418) 657-4399 – www.puq.uquebec.ca Tiré de: Enjeux psychosociaux de la santé, J.J. Lévy, D. Maisonneuve, H. Bilodeau et C. Garnier (dir.), ISBN 2-7605-1233-9 C H A P I T R E ÉDUCATION AU CONTRÔLE DE L’ATTENTION AUPRÈS D’ÉLÈVES PRÉSENTANT UN TROUBLE DÉFICITAIRE DE L’ATTENTION/HYPERACTIVITÉ1 Nicole CHEVALIER André ACHIM Hélène POISSANT Nancy BÉLAIR Caroline PICARD Hélène BERGERON Aline GIRARD-LAJOIE 1. Nous remercions chaleureusement les commissions scolaires de Montréal, Laval et Marie-Victorin qui ont permis la réalisation de ces recherches. L’étude pilote sur le programme d’éducation de l’attention fut soutenue par une subvention interne de l’UQAM à Nicole Chevalier (1999-2000) et l’étude pilote de biofeedback EEG par une subvention interne de l’UQAM à André Achim (2000-2001). 164 Enjeux psychosociaux de la santé© 2003 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél. : (418) 657-4399 – www.puq.uquebec.ca Tiré de: Enjeux psychosociaux de la santé, J.J. Lévy, D. Maisonneuve, H. Bilodeau et C. Garnier (dir.), ISBN 2-7605-1233-9 La problématique du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) suscite des questionnements et controverses, plus particulièrement chez les parents et les professionnels de l’éducation. Elle touche intimement les enfants concernés dans leurs capacités d’apprentissage et d’adaptation. Les intervenants du milieu scolaire souhaitent une meilleure sensibilisation au TDA/H et surtout on demande un meilleur soutien pour les parents et les enseignants. La perspective de soutien à l’apprentissage auprès de ces enfants autrement que par la médication est toutefois peu explorée. Les membres de notre équipe de recherche visent cet objectif commun dans des perspectives complémentaires. Nous travaillons à développer et à valider diverses méthodes d’intervention pour améliorer le contrôle de l’attention des enfants. La prévalence du TDA/H est estimée à environ 6 % chez les enfants d’âge scolaire dans la population nord-américaine (Teicher et al., 2000). Selon le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, DSM-IV-T-R (American Psychiatric Association, 2002), le TDA/H est un désordre impliquant des symptômes d’inattention et d’hyperactivité/impulsivité. Pour être diagnostiqué de « type inattentif », un enfant doit présenter au moins six des neuf symptômes répertoriés sous cette catégorie et ce, depuis plus de six mois. De même, pour être diagnostiqué de « type hyperactif/impulsif », un enfant doit présenter pour la même période de temps au moins six des neuf symptômes de cette catégorie. Un enfant qui combine plus de six symptômes dans les deux catégories est diagnostiqué de « type mixte ». Par ailleurs, il s’agit d’un trouble qui, au lieu de disparaître avec l’âge, tend à se manifester sous d’autres formes. Par exemple, la composante impulsivité prend progressivement la place de la composante hyperactivité avec l’avancement en âge (Barkley, 1998 ; Hart et al., 1995). Ainsi, les difficultés à l’âge adulte prennent souvent la forme de distraction facile, de difficulté à maintenir l’attention de façon soutenue et de désorganisation. Les causes précises du TDA/H font encore l’objet de spéculations. Toutefois , des facteurs génétiques sont impliqués (Biederman et al., 1992). Il est maintenant bien établi que le TDA/H se caractérise par un surnombre de transporteurs de catécolamines (Dougherty et al., 1999) dont le rôle est de recapter la dopamine, la sérotonine et même la noradrénaline et que le méthylphénidate (Ritalin) agit en bloquant plus de la moitié de ces transporteurs, laissant la dopamine plus longtemps en circulation en particulier dans le striatum (Volkow et al., 2001). L’activité cérébrale indicée par le métabolisme du glucose est réduite chez les personnes affectées de TDA/H dans de nombreuses structures cérébrales dont le striatum et les aires préfrontales (Zametkin et al., 1990). Ces aires sont reconnues pour être reliées à l’inhibition, à l’attention et à la sensibilit...

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