École et entreprise: Vers quel partenariat ?

Présentation

Présentation Carol LANDRY Les partenariats peuvent être établis sous l’impulsion de plusieurs organisations du milieu scolaire ou du milieu de travail. Dans cette partie, nous présenterons des études et des résultats de recherche où le partenariat avec le milieu de travail est principalement mis sur pied, organisé et évalué en fonction de la perspective de l’école. En milieu scolaire, la collaboration des milieux de travail commence d’abord par la problématique de l’orientation des jeunes au secondaire. Pierrette Dupont nous décrit la situation actuelle de l’orientation professionnelle au secondaire au Québec et, par la suite, fait ressortir, à travers plusieurs expériences étrangères et ses propres résultats de recherche, l’importance de la collaboration des milieux de travail dans ce domaine. Les pratiques de partenariats à l’ordre d’enseignement secondaire sont surtout présentes dans les programmes qui poursuivent comme objectif l’insertion sociale et professionnelle des jeunes en difficulté. Depuis 1989, le ministère de l’Éducation du Québec a mis en place un nouveau programme d’alternance école-travail pour les jeunes de seize à dix-huit ans en difficulté d’adaptation et d’apprentissage. Trois textes présentent différents résultats de recherche à propos de ce nouveau programme. Premièrement, Denyse Lamothe et Christian Payeur font état d’une enquête menée auprès de 257 enseignants dans le programme d’Insertion sociale et professionnelle (ISP). Cette étude montre que l’application du programme cadre du ministère est très diversifiée et donne lieu à plusieurs approches de formation autant en entreprise qu’à 76 Carol LANDRY l’école. Un deuxième texte pose la question à savoir si les jeunes issus du programme ISP réussissent leur insertion professionnelle. Pierrette Dupont et Bruno Bourassa y présentent les résultats d’une recherche qui aborde l’insertion sous l’angle de l’employabilité dans des fonctions non spécialisées. Des jeunes issus de ce programme font part de leurs difficultés d’intégration au marché du travail et des suggestions sont faites pour tenter d’améliorer les pratiques éducatives actuelles des partenaires de l’école et des milieux de travail. Le dernier texte constitue une suite du précédent puisque, sous l’angle d’une nouvelle définition de l’employabilité, Marc Tardif livre les résultats d’entretiens auprès d’enseignants et d’employeurs qui interviennent auprès de la même clientèle en difficulté. Les divergences d’opinions constatées laissent croire que les enseignants et les employeurs connaissent peu les attentes de leurs partenaires. Pour terminer cette partie, Élizabeth Mazalon s’attarde sur la problématique de l’un des modes dominant du partenariat éducation-travail en formation professionnelle et technique, la formation en alternance. Elle expose, par une recension des écrits, l’émergence et les finalités poursuivies par ce nouveau mode d’organisation de la formation. On comprend que l’alternance se présente comme une réponse aux échecs scolaires, comme une adaptation au marché du travail, mais qu’elle revêt aussi un caractère pédagogique. Finalement, il faut savoir distinguer les partenariats d’institutions des partenariats d’individus autant dans des perspectives de formation que dans des perspectives de recherche. ...