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Chapitre 8 Diverses facettes du pouvoir dans une organisation 8.1. L’organisation comme système ................................................................189 8.2. Quelques caractéristiques des systèmes organisationnels .......................................................................................191 8.2.1. Le rationnel et l’irrationnel ............................................................191 8.2.2. La dimension macroscopique d’une organisation ..........................194 8.2.3. L’individu et ses besoins ................................................................196 8.2.4. L’humain dans l’organisation ........................................................198 8.2.5. Les contraintes du dirigeant ...........................................................200 8.2.6. La structure de l’organisation ........................................................201 8.2.7. La dimension psychosociale de l’organisation ...............................202 8.2.8. La culture ambiante ........................................................................204 8.2.9. La conjoncture particulière ............................................................205 [18.188.108.54] Project MUSE (2024-04-25 10:08 GMT) Tout au long de ce volume, nous avons voulu montrer que l’environnement et les circonstances colorent l’exercice du pouvoir dans une organisation. Pour bien comprendre les dynamiques du pouvoir, il importe que l’on ait une représentation claire de la toile de fond sur laquelle se jouent les différents scénarios d’influence. Dans ce dernier chapitre, nous dégagerons les principaux facteurs qui en affectent l’expression dans la quotidienneté d’une organisation. Il ne faut pas chercher ici une théorie des organisations, mais plutôt une description commentée de certains aspects de la réalité organisationnelle qui sont reliés aux manifestations du pouvoir. Cette description s’inscrit dans une conception multidimensionnelle de l’organisation. Certaines théories des organisations ont tendance à réduire la réalité en limitant l’horizon à un nombre restreint de paramètres (par exemple la théorie de l’organisation rationnelle, le management scientifique). Nous proposons, pour notre part, de concevoir l’organisation comme un système complexe, partant de faire appel à différents niveaux de réalité pour en saisir les composantes et en comprendre les mécanismes. Même si les caractéristiques présentées sont interreliées à divers degrés, notre intention n’est pas de proposer une théorie cohérente et complète des organisations, mais bien plutôt de mettre en relief des caractéristiques qui peuvent être utiles à la compréhension des phénomènes de pouvoir. Le choix de ces caractéristiques contient une part d’arbitraire. Comme on le sait, tout point d’observation montre la réalité sous un angle particulier qui permet de percevoir des choses, mais qui en voile d’autres. Les caractéristiques qui ont été retenues traduisent donc inévitablement un certain nombre de biais. Néanmoins, le fait d’examiner différents niveaux de réalité, sans chercher à tout prix à les assembler dans un modèle supposément cohérent, constitue une façon de limiter les distorsions. 8.1 L’organisation comme système Nous posons au départ le postulat qu’une organisation fonctionne comme un système, auquel s’appliquent plusieurs des concepts de la théorie des systèmes (Bertalanffy, 1973). Bien sûr, l’analogie avec les 190 Chapitre 8 systèmes comporte des limites, car toute analogie introduit une part d’erreur dans l’analyse du réel. Néanmoins, l’analogie avec la théorie des systèmes est celle qui nous semble le moins trahir la réalité du fonctionnement et de la dynamique de l’organisation typique. Ainsi, une organisation constitue l’équivalent d’un système construit et, en conséquence, est composée de multiples sous-systèmes qui s’interinfluencent. Parmi ces sous-systèmes, tantôt concrets, tantôt abstraits, mentionnons ceux qui reviennent le plus souvent: structure, politiques et procédures, gestion, services administratifs, services financiers, ressources humaines, style de management, rémunération, production, mise en marché, prise de décision. Ces sous-systèmes, qui s’entrecoupent à différents niveaux, couvrent des aspects particuliers du fonctionnement d’une organisation. Une lecture éclairée de la dynamique organisationnelle suppose que l’on observe autant les phénomènes microscopiques que les phénomènes macroscopiques, que l’on s’intéresse aux dimensions concrètes comme aux dimensions abstraites, que l’on scrute l’organisation de l’extérieur comme de l’intérieur et qu’en plus on examine l’interaction intérieur-extérieur. Il existe un sous-système, qualifié de socio-politique (Pfeffer, 1981), qu’il faut absolument considérer quand on s’intéresse à l’exercice du pouvoir. Ce sous-système couvre la gamme des phénomènes reliés à la prise...

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