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1. MARMOR, J., «Frigidity, Dyspareunia, and Vaginismes», in B.J. Sadock, H.I. Kaplan et A.M. Freedman (F.ds): The Sexual Experience. 1976, p. 398-103. Reproduit avec la permission de The Williams & Wilkins Co. La frigidité, la dyspareunie et le vaginisme1 par Judd MARMOR [3.143.0.157] Project MUSE (2024-04-19 09:21 GMT) INTRODUCTION Lorsque l'on croit que les facteurs émotionnels jouent un rôle majeur dans la genèse de la frigidité, de la dyspareunie et du vaginisme, ces dysfonctions sont classées comme désordres psychophysiologiques dans le Manuel des troubles mentaux (diagnostics et statistiques) de l'Association américaine de psychiatrie2 . Évidemment, s'il appert que les raisons premières de ces dysfonctions sont d'ordre anatomique ou physiologique, elles ne doivent pas être classifiées parmi les troubles mentaux. Les facteurs somatiques et physiologiques peuvent, du reste, coexister. Jusqu'aux environs de la seconde moitié du XXe siècle, on accordait peu d'attention aux troubles de la fonction sexuelle chez la femme et ils étaient très mal compris. Les bases physiologiques de la réponse orgastique féminine étaient obscures et son évaluation psychiatrique colorée, à différents degrés, par les préjugés culturels et par le double standard concernant le comportement sexuel de l'homme et de la femme. Les dames respectables étaient censées tolérer le sexe, mais la question de savoir si elles pouvaient en jouir, ou si elles étaient orgastiques, était considérée comme d'importance secondaire. Il fallut attendre que Freud eût influencé la pensée psychiatrique en faisant ressortir l'importance de la répression sexuelle dans la genèse des troubles névrotiques, avant qu'une recherche clinique attentive puisse commencer à s'imposer face aux difficultés de la fonction sexuelle féminine. LA FRIGIDITÉ Définition La frigidité, ou anesthésie sexuelle, est un terme employé pour désigner un grand nombre de réponses sexuelles inhibées chez la femme, à partir d'un 2. AMERICAN PSYCHIATRIC ASSOCIATIONS Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders. manque complet de réponse à une stimulation sexuelle jusqu'aux diverses insuffisances dans les réponses orgastiques, en dépit du fait que la femme peut trouver plaisir dans l'activité sexuelle. La définition traditionnelle, d'orientation psychanalytique, de la frigidité comme étant «l'incapacité pour une femme d'obtenir un orgasme vaginal» (Hitschman et Bergler, 1936) ne peut plus être considérée comme adéquate à la lumière des récentes recherches concernant la physiologie sexuelle féminine (Masters et Johnson, 1966). L'hypothèse de Freud (1933) voulant que, chez la femme arrivée à maturité, «le clitoris doit laisser place au vagin comme source de sensation, soit en tout ou en partie », est maintenant reconnue comme une erreur. La sensibilité clitoridienne reste un facteur de très grande importance dans la réponse sexuelle de la femme normale, et bien que l'orgasme féminin peut varier en intensité et en durée, selon les circonstances, son fonctionnement physiologique fondamental reste le même, indépendamment de l'endroit ou du mode de la stimulation érotique. Il en est cependant qui affirment, malgré tout, que le terme de frigidité peut être employé quand une femme est incapable d'avoir un orgasme par la pénétration vaginale, même si elle est capable de l'obtenir autrement. D'autres, néanmoins, croient fermement qu'« une attitude plus éclairée concernant le sexe, doit faire éviter de privilégier l'une ou l'autre méthode dans l'obtention de la satisfaction sexuelle» (Salzman, 1968) et que, par conséquent, du moment qu'une femme est capable d'obtenir un orgasme par le processus de la stimulation mutuelle en amour, elle ne doit pas être déclarée frigide. Masters et Johnson (1970) n'emploient plus le mot «frigidité», si chargé de significations différentes, et s'en tiennent à la description de la dysfonction orgastique. Ils considèrent la dysfonction orgastique primaire comme étant le fait d'une femme n'ayant jamais pu expérimenter un orgasme, soit par la masturbation, soit par les jeux de l'amour ou le coït. Le terme «dysfonction orgastique secondaire» ou «contingente» s'applique à une femme ayant expérimenté au moins un orgasme, sans égard à ce qui a pu le provoquer. Masters et Johnson subdivisent la dysfonction orgastique secondaire en trois catégories : 1. La dysfonction liée à la masturbation...

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