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1. MARMOR, J., «Impotence and Ejaculatory Disturbances», in B.J. Sadock, H.I. Kaplan et A.M. Freedman (Eds) : The Sexual Experience, 1976, p. 403-411. Reproduit avec la permission de The Williams & Wilkins Co. L'impuissance et les troubles éjaculatoires 1 par Judd MARMOR [3.133.12.172] Project MUSE (2024-04-25 18:09 GMT) INTRODUCTION Bien que le comportement sexuel humain, comme celui des autres mammifères, soit enraciné dans des processus instinctuels essentiels à la survie de l'espèce, sa structure est sujette à une variation individuelle considérable, parce que les processus instinctuels deviennent de plus en plus modifiables par les influences extérieures à mesure que l'on monte dans l'échelle évolutive du règne animal. Cette possibilité atteint son apogée chez l'homme et est un facteur majeur de l'étendue extraordinaire de l'adaptabilité humaine. Cette particularité d'être influencé par l'extérieur entraîne cependant des risques considérables de dysfonctions dans l'expression des processus instinctuels. Ceci est particulièrement vrai par rapport à la sexualité; le processus biologique naturel devient profondément affecté par une grande variété d'influences intrapsychiques, interpersonnelles, morales, esthétiques, religieuses et culturelles. Ainsi, il n'est pas surprenant de constater que les troubles sexuels humains peuvent ordinairement être liés à des facteurs semblables à ceux que nous venons de mentionner et être classifiés comme des troubles psychophysiologiques dans le manuel des troubles mentaux (diagnostics et statistiques) de l'Association américaine de psychiatrie2 . L'IMPUISSANCE Définition L'impuissance sexuelle fait référence à l'inaptitude d'un homme à obtenir un degré d'érection suffisant pour lui permettre de terminer le coït avec succès. L'impuissance peut être soit primaire, soit secondaire, et peut se rencontrer chez les homosexuels aussi bien que chez les hétérosexuels. Dans un cas d'impuis2 . AMERICAN PSYCHIATRIC ASSOCIATIONS Diagnostic and Statistical Manual of MentalDisorders (DSM-11 ). 320 SFXOLOGIE CONTEMPORAINE sance primaire, l'homme n'a jamais pu avoir une érection coïtale satisfaisante. Dans celui de l'impuissance secondaire, l'homme a déjà été capable d'érection mais a subséquemment manifesté une incapacité à la réaliser. On ne devrait pas établir un diagnostic de l'impuissance à partir d'une incapacité d'érection occasionnelle causée par une fatigue extrême, une absorption d'alcool excessive, ou quelqu'autre circonstance non favorable transitoire ; ces réactions sont assez communes chez des hommes tout à fait normaux dans d'autres circonstances. Si l'absence d'érection devient un phénomène répétitif et fréquent (Masters et Johnson suggèrent d'établir un diagnostic d'impuissance secondaire si 25% des essais coïtaux ne sont pas réussis), le diagnostic serait alors justifié. Pour éviter la confusion, le thérapeute ne doit, à la limite, utiliser le terme «impuissance» que dans le cas d'une impossibilité d'obtenir l'érection et ne doit pas utiliser ce terme pour une éjaculation précoce ou retardée. L'expression adéquate est alors troubles de l'éjaculation ». L'incidence Les données précises concernant l'incidence de l'impuissance primaire et secondaire sont difficiles à obtenir, principalement parce que ces problèmes sont ordinairement considérés comme une honte et un embarras dans une société qui accorde une très grande valeur à la compétence coïtale masculine. L'existence de ces dysfonctions peut même être niée dans les réponses aux questionnaires portant sur la vie sexuelle, particulièrement par ceux qui ont moins d'éducation et qui appartiennent à la classe inférieure, chez laquelle le culte de la masculinité est particulièrement fort. L'étude de Kinsey (1948) indique que l'impuissance est relativement rare chez l'homme jusqu'à l'âge de 35 ans, mais la validité de ses données est discutable pour les raisons exposées plus haut ; les problèmes d'impuissance chez les jeunes gens ne sont pas rares dans la pratique psychiatrique clinique. Les statistiques de Kinsey révèlent une montée graduelle de la fréquence de l'impuissance avec l'âge, particulièrement après 45 ans, avec un accroissement plus rapide encore après l'âge de 55 ans. Aux environs de 70 ans, 27% des hommes blancs, dans l'étude de Kinsey, avouent leur impuissance, 55 % vers 75 ans, 75% aux alentours de 80 ans. Aucune statistique valable n'existe concernant l'impuissance chez les groupes minoritaires ou dans les...

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