In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

viii Le leadership des femmes en STIM Édifice฀Le฀Delta฀I,฀2875,฀boul.฀Laurier,฀bureau฀450,฀Québec,฀Québec฀G1V฀2M2฀•฀Tél.฀:฀(418)฀657-4399฀–฀www.puq.ca Tiré฀de฀:฀ ,฀L.฀Lafortune,฀C.฀Deschênes,฀M.-C.฀Williamson฀et฀P.฀Provencher฀(dir.),฀ ISBN฀978-2-7605-1565-9฀•฀D1565N Tous฀droits฀de฀reproduction,฀de฀traduction฀et฀d’adaptation฀réservés Cet ouvrage collectif constitue une contribution tout à fait originale à l’avancement de la réflexion sur le leadership des femmes en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM). Traitant des multiples dimensions de ce leadership, il permet de constater, en les illustrant, tant les progrès accomplis, les obstacles qui subsistent, que les conditions de succès du passage à l’action. Mais tout d’abord, quel sens donner à ce leadership des femmes? Quelles finalités lui sont associées ? Tout de suite, les recherches fournissent des clés, particulièrement celles issues de la littérature sur la gestion. Elles permettent d’en explorer les différents concepts: on parle d’abord de l’égalité des chances, qui fut surtout associée au mouvement féministe des années 1970; on mentionne ensuite la méritocratie , principe selon lequel il est impensable que les organisations se privent d’un bassin de ressources compétentes. Ce discours est très présent dans le contexte démographique que nous connaissons actuellement et qui fait pointer à l’horizon d’importantes pénuries de main-d’œuvre qualifiée. Un autre courant de pensée concerne la contribution spéciale des femmes, dans une logique d’efficience organisationnelle, qui a probablement conduit à remettre en question certains modèles de gestion implicitement masculins. On fait enfin référence aux valeurs alternatives, et à la capacité de changement, qu’apportent l’expérience et la présence des femmes dans les organisations et dans la réponse aux problèmes sociétaux. Cette dimension incite même plusieurs des auteures à envisager, grâce à cette présence accrue des femmes, une autre façon de vivre la science, moins «férocement compétitive», plus collaborative, sans en remettre en question l’excellence. Tension, donc, entre une vision plus politique du leadership féminin et une vision qui se préoccupe plutôt d’efficacité organisationnelle . Mise en garde, également, contre une conception trop exigeante de ce leadership et du risque qui peut être associé à son exercice: comme le souligne Isabelle Fortier : « le plus grand risque auquel s’exposent les femmes, et leur plus grand pouvoir à la fois, c’est celui d’être elles-mêmes» (Fortier, 2008, p. 45). Un énorme chemin a été parcouru depuis le début des années 1970, époque à laquelle les femmes qui étudiaient dans les facultés de génie étaient regardées comme des bêtes curieuses. Les chiffres parlent, que ce soit au Québec, en France ou dans l’Union européenne, et indiquent une progression très significative en 30 ans. Les chiffres sont Préface ix Édifice฀Le฀Delta฀I,฀2875,฀boul.฀Laurier,฀bureau฀450,฀Québec,฀Québec฀G1V฀2M2฀•฀Tél.฀:฀(418)฀657-4399฀–฀www.puq.ca Tiré฀de฀:฀ ,฀L.฀Lafortune,฀C.฀Deschênes,฀M.-C.฀Williamson฀et฀P.฀Provencher฀(dir.),฀ ISBN฀978-2-7605-1565-9฀•฀D1565N Tous฀droits฀de฀reproduction,฀de฀traduction฀et฀d’adaptation฀réservés également un outil puissant, puisqu’ils permettent, notamment en se comparant aux autres, de prendre conscience du problème et d’agir. C’est d’ailleurs un constat chiffré inquiétant de la sous-représentation des femmes dans les postes de scientifiques, d’ingénieurs et de gestionnaires qui a déclenché une action correctrice importante à l’Agence spatiale canadienne. La perspective historique est également utilisée (de l’analyse des journaux étudiants de l’École polytechnique à l’histoire de l’éducation scientifique des femmes au Rwanda) pour rappeler l’importance des progrès accomplis et les changements culturels économiques et sociaux qui ont accompagné la croissance de l’importance des femmes dans les STIM. Mais ces résultats sont à la fois fragiles et insuffisants. La progression des femmes dans les carrières scientifiques stagne, et les taux ont même tendance à diminuer en génie. De façon générale, on parle d’un effet d’entonnoir, ou d’un effet ciseau qui se caractérise par l’inversion des courbes comparées du pourcentage d’hommes et de femmes, au fur et à mesure que l...

Share