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CHAPITRE 1 L’univers spatial des acteurs non étatiques 1.1. L’ANCRAGE NATIONAL À l’ère de la globalisation, il est difficile de concevoir une analyse éclairée de la politique internationale sans tenir compte du rythme croissant des initiatives engagées par les acteurs non étatiques sur la scène mondiale. Il s’agit d’un fait observable de la vie internationale actuelle. Par acteurs non étatiques, il faut entendre une nébuleuse d’organisations et d’associations qui ne sont pas régies par un gouvernement, bien qu’en réalité leur survie puisse dépendre du rapport qu’elles entretiennent avec le pouvoir d’État1 . Dans la mesure où ces organisations n’émanent pas des gouvernements , elles sont de préférence conceptualisées par le discours politique 1. Les acteurs non étatiques constituent une nébuleuse qui est difficile à saisir. Ils englobent une cohorte d’entités dont la mission, les objectifs, le répertoire d’action, les ressources et la finalité les éloignent les unes des autres. Dans la catégorie d’acteurs non étatiques, on retrouve côte à côte, par exemple, un segment important désigné communément par le vocable d’organisations non gouvernementales (ONG) et toute la panoplie d’organismes ne recherchant pas le profit matériel; on y retrouve également les organisations religieuses, les organisations criminelles, les médias de masse, voire les organisations qui recherchent le profit comme les banques, les entreprises, etc. Pour des détails à ce sujet, voir Gordenker, L. et T.G. Weiss (1996). «Pluralizing Global Governance: Analytical Approaches and Dimensions», dans L. Gordenker et© 2008 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Québec, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: L’odyssée transnationale, Chalmers Larose, ISBN 978-2-7605-1528-4 • D1528N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés 16 L’odyssée transnationale© 2008 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Québec, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: L’odyssée transnationale, Chalmers Larose, ISBN 978-2-7605-1528-4 • D1528N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés moderne comme un produit de la société civile. Les chercheurs qui étudient le concept de société civile croient qu’il s’agit là d’une troisième sphère, totalement différente de l’espace occupé par l’économie et l’État2 . Ainsi selon la définition retenue par le Corps commun d’inspection des Nations Unies, une société civile se réfère à: la sphère dans laquelle les citoyens et les initiatives sociales s’organisent elles-mêmes autour d’objectifs, de corps constitués et d’intérêts thématiques . Ils agissent collectivement à travers leurs organisations connues en tant qu’organisations de la société civile, celles-ci incluant des mouvements, des entités, des institutions indépendantes de l’État qui, en principe, sont sans but lucratif, agissent sur le plan local, national et international pour la défense et la promotion d’intérêts sociaux, économiques et culturels ainsi que pour le bénéfice mutuel. Ils servent d’intermédiaires à travers leurs corps constitués/ membres avec l’État ainsi qu’avec les agences onusiennes. Ils agissent ainsi à travers le lobbying et/ou l’offre de services. Bien qu’appartenant à la catégorie d’acteurs non étatiques, ils sont différents du secteur privé et des ONG n’ayant souvent pas de statut légal, ils peuvent remplacer le secteur public, ne sont pas toujours structurés et leurs membres ne sont pas officiellement reconnus3 . L’histoire des sociétés organisées modernes montre que les acteurs de la société civile ont toujours cherché à inscrire leur existence dans une réalité nationale. Ces acteurs, de par leur ancrage essentiellement national, entretiennent un rapport dynamique avec l’État dans la lutte pour le contrôle de l’espace public. C’est à l’intérieur de l’espace national que les groupes de la société civile activent les stratégies et tactiques menant à ce qu’il convient d’appeler l’action collective. Dans la littérature contemporaine sur la mobilisation sociale, deux approches se partagent la conceptualisation de l’action collective. Il s’agit de l’approche de...

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