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C H a P i T r e 2 Conscience et cerveau Options épistémologiques † adrien Pinard1 michel Ferrari oise, université de Toronto, Canada mferrari@oise.utoronto.ca 1 . . Ce chapitre prend ses assises dans l’œuvre inachevée du profesCe .chapitre .prend .ses .assises .dans .l’œuvre .inachevée .du .professeur .Adrien .Pinard .(1916-1998) .sur .l’histoire .de .la .conscience . . Une notice biographique du psychologue est placée à la fin de cet .ouvrage .  La conscience – Perspectives pédagogiques et psychologiques Résumé Dans ce chapitre, les possibles cadres de référence épistémologique sont montrés pour comprendre les relations entre cerveau et esprit. Seulement deux types généraux de solutions peuvent être envisagés, comme l’illustre avec évidence toute l’histoire de la psychologie: les solutions monistes (physicalisme comportemental, physicalisme physiologique et physicalisme phénoménologique) et les solutions dualistes (neutralisme, parallélisme de causalité réciproque, parallélisme concomitant). Deux solutions sont attrayantes : le monisme physicaliste préconisé par la neuroscience et le parallélisme de concomitance . Cependant, l’option épistémologique idéale à rechercher est plutôt celle d’un monisme intégratif à concevoir non pas comme un réductionnisme, mais comme une véritable fusion du psychologique et du physiologique en un seul et même tertium . quid, de sorte que l’analyse du comportement conscient ou non conscient doit toujours respecter cette unité psychophysiologique de l’organisme – un peu à la façon de l’ancien hylémorphisme d’inspiration aristotélicienne. [3.142.171.180] Project MUSE (2024-04-19 08:55 GMT) Conscience et cerveau: options épistémologiques  Précisons .d’entrée .de .jeu .que .la .conscience .psychologique .traitée .dans . ce .chapitre .est .à .distinguer .de .la .conscience .morale, .c’est-à-dire .de .cette . forme .de .conscience .qui .consiste .en .un .jugement .porté .consciemment .ou . non .du .point .de .vue .psychologique .sur .la .valeur .éthique .ou .sociale .de .ses . actes . .Nous .nous .limiterons .à .traiter .de .la .conscience, .considérée .de .façon . très .générale .pour .le .moment, .comme .étant .une .dimension .particulière . de .l’activité .de .connaissance .par .laquelle .un .individu .entre .en .contact .en . relation avec son environnement externe ou interne. �� commencer par la question .préliminaire .des .relations .entre .connaissance .et .conscience, .trois . points principaux sont à retenir. Le .premier .consiste .à .voir .dans .la .connaissance .une .prise .de .contact . qu’on peut définir, en termes épistémologiques, en une action qu’exerce un sujet «connaissant» sur un objet «à connaître» (extra ou intra-somatique ou même simplement intérieurement représenté). Or, suivant la définition qu’en donne Piaget (1950c, c. XI, et 1947, c. I), avec laquelle on peut être d’accord, l’activité de connaissance définie par cette prise de contact activopassive .entre .un .sujet .et .un .objet .constitue .un .échange .de .nature .fonctionnelle , .c’est-à-dire .de .nature .« .comportementale .» .ou .« .psychologique .» .et . non .seulement .physicochimique .comme .les .échanges .intervenant .dans . une .réaction .purement .matérielle .et .physiologique . Le second point affirme que cette activité de connaissance ou prise de contact peut être consciente ou non consciente (Baars, 2004) – tout comme l’affirme aussi Natsoulas (1981), par exemple, en distinguant consciousness . et .awareness, .ce .dernier .terme .nous .paraissant .à .peu .près .l’équivalent .de . l’expression «prise de contact». Si l’on voulait donner de la conscience une définition provisoire qu’il faudrait éclaircir progressivement dans la suite, on .pourrait .dire .que .cette .prise .de .contact .d’un .sujet .avec .un .objet .est .tenue . pour .consciente .dans .la .mesure .seulement .où .le .sujet .peut .s’aviser .luim ême ou aviser autrui, de fa�on verbale ou non verbale et plus ou moins explicite, des expériences ou impressions subjectives qu’il éprouve dans cette .prise .de .contact .ou .de .connaissance .avec .un .tel .objet . La connaissance (consciente ou non) comporte donc par définition même deux pôles ou composantes nécessaires et complémentaires: un pôle objectif et un pôle sujectif. Le pôle objectif est l’objet lui-même, physique ou social, .avec .lequel .le .sujet .entre .en .contact . .Que .cet .objet .soit .actuellement . présent, comme dans une simple sensation externe ou somesthésique, ou qu’il .soit .intérieurement .représenté .comme .dans .l’imagerie .mentale .ou .la . pensée, .l’objet .agit .sur .le .sujet .et .y .déclenche .des .processus .physiologiques . d’ordre .neurologique .ou .hormonal . .Dans .cette .prise .de .contact, .le .sujet .est...

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