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© 2006 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Québec, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Réalités nationales et mondialisation, sous la direction de Robert Bernier, ISBN 2-7605-1408-0 • D1408 Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés Épilogue Robert Bernier Professeur titulaire, École nationale d’administration publique La diversité des textes présentés dans ce collectif nous permet de constater des phénomènes qui transcendent les réalités nationales. La première section de l’ouvrage, consacrée à la dimension internationale du management , suggère que les rapports entre les communautés et les entreprises dans leur déploiement international impliquent non seulement une prise en compte de leurs intérêts économiques respectifs, mais aussi une meilleure compréhension de leurs valeurs et croyances à l’intérieur d’un modèle de négociation qui inclut les perspectives rationnelle, politique et institutionnelle liées à leur localisation (Hafsi, Farashahi et Molz). Au-delà des rapports entre les communautés et les entreprises lorsqu’elles s’implantent sur un territoire donné, le management est influencé par le contexte culturel. L’Amérique latine, qui s’étend du Mexique au Brésil, est généralement perçue comme un ensemble uniforme , ce qui n’est pas le cas. Le Brésil forme avec l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay le Mercosur qui représente 76 % du PIB de l’Amérique du Sud. Toutefois, les Brésiliens qui parlent le portugais réussissent difficilement à imposer leur langue dans les échanges avec leurs partenaires latino-américains dont la langue est l’espagnol à l’exception de ses voisins limitrophes. L’Argentine, le Brésil, le Chili et le Mexique ont une organisation sociale plus efficace que les pays du groupe andin, favorisant ainsi la présence chez eux de bases administratives plus fonctionnelles . Cette différence ne signifie pas qu’il sera plus facile pour un étranger de faire des affaires avec eux (Proulx et Machiavelli). Dans un autre ordre d’idées, la responsabilité sociale des entreprises vise à promouvoir des objectifs sociaux, comme protéger l’environnement , en intégrant la responsabilité sociale dans leur stratégie commerciale . Cette approche très populaire en Amérique du Nord, qui s’inscrit dans la démarche du bon citoyen corporatif, est plus complexe à établir en Europe. Cette situation serait attribuable, en Allemagne par exemple, à sa culture d’entreprise fondée sur la collégialité et la participation qui pourrait éprouver des difficultés à accepter un modèle multi-stakeholders © 2006 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Québec, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Réalités nationales et mondialisation, sous la direction de Robert Bernier, ISBN 2-7605-1408-0 • D1408 Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés 564 RÉALITÉS NATIONALES ET MONDIALISATION qui ne fait pas la différence entre ses partenaires et la nature des liens liant l’entreprise à son environnement social (Segal). En France, la notion de responsabilité sociale de l’entreprise fait son chemin tout en étant limit ée par trois obstacles majeurs. La primauté de la loi voulue par le législateur est empreinte d’une rationalité se situant au-dessus des intérêts particuliers. Dans cette perspective, l’espace ouvert à l’entreprise pour agir en faveur du bien collectif en devançant les critères juridiques est aussi limité qu’en Allemagne, mais pour d’autres raisons. Deuxièmement, il y a l’importance de la laïcité en France. Cette dernière garantit à tous les citoyens leur liberté de conscience et s’efforce de protéger l’espace public de toute forme de pression qui pourrait y porter atteinte. Enfin, l’exigence de transparence, qui constitue pour les Anglo-Saxons un gage d’authenticité de l’engagement en faveur de la responsabilité sociale de l’entreprise, ne semble pas être perçue de la même façon en France (Segal). La seconde partie de l’ouvrage traite de considérations associées à l’investissement étranger, à l’organisation internationale, des transports aux firmes multinationales, et à l’OMC. De plus, elle contient des réflexions profondes sur l’Europe, la Chine et le Maghreb. Les données recensées...

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