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© 2005 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: La ville autrement, Sous la direction de Pierre Delorme, ISBN 2-7605-1342-4 • D1342N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés PRÉSENTATION Comprendre la ville aujourd’hui suppose, peut-être plus que jamais, l’adoption d’une perspective pluridisciplinaire. En effet, la complexité des réalités urbaines de ce début de siècle exige que l’on envisage la ville sous de multiples aspects, parfois disparates en apparence mais, à l’analyse, toujours complémentaires. Il faut être plusieurs pour saisir ne serait-ce que quelques aspects du vaste domaine de l’analyse de la ville. Les ouvrages collectifs ont, à ce titre, leur raison d’être. Ils permettent un éclairage varié sur l’étude de la ville. Sujet inépuisable, interpellant des chercheurs de plusieurs horizons disciplinaires, la ville étudiée dans le présent ouvrage rassemble des contributions de sociologues, politologues, urbanistes, économistes, historiens, etc. Ce qui unit tous ces textes et constitue ainsi l’originalité de ce collectif est certainement le désir de comprendre, dans leurs dimensions théoriques et pratiques, divers aspects de la ville d’aujourd’hui, ici et dans le monde, et aussi de mettre en évidence des Pierre Delorme Département d’études urbaines et touristiques Université du Québec à Montréal © 2005 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: La ville autrement, Sous la direction de Pierre Delorme, ISBN 2-7605-1342-4 • D1342N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés 2 La ville autrement passages ignorés de son histoire. L’objectif général est de proposer une contribution originale à l’analyse de la ville et un outil nouveau pour comprendre la ville autrement. Les auteurs ont été sollicités pour leurs façons reconnues dans l’université tout autant que dans la société civile de contribuer, différemment, à la compréhension de multiples aspects de la ville. Certains textes trouvent leur valeur par l’aspect théorique qu’ils proposent, alors que d’autres présentent davantage une analyse empirique. Toutes ces contributions, cependant, nous amènent à voir et à comprendre la ville autrement. J’ouvre la section « Penser la ville » par un texte qui présente les grands courants d’analyse urbaine, de l’école de Chicago, au début des années 1900, jusqu’aux approches plus récentes sur l’imaginaire urbain (« De l’école de Chicago à l’imaginaire urbain »). Le but est de montrer l’évolution des courants d’analyse et le souci toujours constant de comprendre la ville à différentes phases de son développement. Je mets en lumière l’effervescence théorique et empirique des études pendant plusieurs décennies et le vide épistémologique qui caractérise les récentes années. Un renouveau s’annonce, mais dans des avenues différentes de celles plus classiques qu’ont empruntées les sociologues urbains. Michel Maffesoli, dans « Pouvoir des hauts lieux », propose une approche originale qui s’inscrit dans la suite directe de la conclusion de l’article précédent, soit l’imaginaire urbain. À travers le concept de socialit é, l’auteur étudie la relation symbolique, ou réelle, de soi avec autrui ou avec son environnement, avec sa ville. La mégapole, soutient-il, est constituée de hauts lieux, c’est-à-dire de ces endroits spécialisés où se concentrent les citoyens autour d’activités communes : la culture, le sport, etc. Ce sont des lieux emblématiques comme le sont Beaubourg ou RolandGarros à Paris. Également, soutient-il, la ville est constituée de « petits hauts lieux » qui rassemblent les individus et les mettent en relation, par exemple le bistro, le parc, etc. Ce qui caractérise le texte de Michel Maffesoli est clairement de montrer que la ville ne tue pas le désir du citoyen d’être en rapport avec les autres et qu’ainsi dans la ville anonyme se créeront des lieux de rassemblement indispensables à la socialité. Le contre-pied de Michel Maffesoli, c’est Christian Saint-Germain qui le prend. Dans « De la solitude urbaine », celui-ci s’inquiète de la d...

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