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C H A P I T R E© 2005 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Communication: horizons de pratiques et de recherche, Johanne Saint-Charles et Pierre Mongeau (dir.), ISBN 2-7605-1326-2 • D1326N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés 12 TÉLÉ-RÉALITÉ ET INFORMATION Nouvel impact de la concentration des médias? Judith Dubois 278 Communication© 2005 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Communication: horizons de pratiques et de recherche, Johanne Saint-Charles et Pierre Mongeau (dir.), ISBN 2-7605-1326-2 • D1326N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés RÉSUMÉ La vague de concentration médiatique à laquelle nous avons assisté au cours des dernières années a accentué le développement de propri étés croisées au Canada. Le fait de posséder différents types de médias (radio, télé, quotidiens, Internet, etc.) dans un même marché permet notamment aux entreprises de faire la promotion de leurs produits et services sur différentes plates-formes. Dans ce contexte, il peut être tentant pour un conglomérat de mettre ses services de nouvelles à contribution et d’orienter l’information en fonction de ses besoins promotionnels plutôt qu’en fonction de critères basés sur la pertinence des nouvelles et l’intérêt public. L’utilisation par Quebecor de ses ressources journalistiques pour faire la promotion de ses émissions et vedettes de la télé-réalité est un exemple frappant du conflit qui peut opposer les intérêts financiers d’une entreprise à l’intérêt public. Dans ce chapitre, l’auteure explique que si la concentration des médias n’est pas la cause directe de la marchandisation de l’information , elle facilite, par sa nature, le déséquilibre intrinsèque entre  les intérêts des entreprises et l’intérêt public. [3.16.81.94] Project MUSE (2024-04-23 14:12 GMT) Chapitre 12 Télé-réalité et information 279 © 2005 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Communication: horizons de pratiques et de recherche, Johanne Saint-Charles et Pierre Mongeau (dir.), ISBN 2-7605-1326-2 • D1326N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés Les sujets relatifs à la télé-réalité ont été largement traités dans les médias québécois. Même si ce phénomène n’était pas nouveau et qu’il faisait déjà beaucoup parler en France et aux États-Unis depuis quelques années (Sormany, 2004), l’entrée en ondes de l’émission Star Académie au réseau TVA à l’hiver 2003 a joué un rôle de déclencheur au Québec : autant les magazines culturels que les journaux et la télévision ont multiplié les articles et reportages à ce sujet. Cet intérêt n’a rien de surprenant. La portée moyenne des diffusions en semaine de Star Académie a atteint les deux millions au cours de la première saison, alors que les « galas » du dimanche ont rejoint jusqu’à trois millions de téléspectateurs (Nielsen, 2003). Près d’un francophone sur deux s’est donc retrouvé devant son téléviseur pour regarder Star Académie le soir de la finale, confirmant ainsi le succès phénoménal de cette émission. Devant un tel engouement du public, pas moins de six nouvelles émissions de télé-réalité ont été offertes aux téléspectateurs l’automne suivant (Schmouker, 2003a), dont les désormais célèbres Loft Story à TQS et Occupation double à TVA. 12.1. TÉLÉ-RÉALITÉ : PSEUDO-INFORMATION L’écho médiatique de ce phénomène était donc inévitable. Mais ce qui a d’abord frappé dans la couverture journalistique de télé-réalité, ce n’est pas tant le fait d’en avoir beaucoup parlé que la façon dont on a traité le sujet : les « év...

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