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C H A P I T R E 12 TRANSFERTS TECHNOLOGIQUES AVEC CONTRAINTE DE CAPITAUX ET PROTECTION ENVIRONNEMENTALE Modèles et applications aux Philippines† KAZUHIKO NISHIMURA Université Nihon Fukushi † Texte récompensé en 2002 par le prix institué à la mémoire de Wassily Leontief. Pour une version en anglais de ce texte, voir Nishimura (2003). 250 Changement climatique, flux technologiques, financiers et commerciaux Résumé Le présent document étudie l’efficacité de diff érents transferts technologiques entre les pays développés et les pays en développement à l’aide de modèles élargis d’optimisation dynamique d’entrée-sortie. Il porte notamment sur l’incidence que l’investissement de capitaux dans les transferts technologiques a sur les changements structurels ainsi que sur l’état de bien- être mesuré par la consommation et sur l’état de l’environnement dans les pays en développement . Ce modèle de transfert technologique est ensuite linéarisé, ce qui permet de résoudre des problèmes à plus grande échelle. Puis, ce modèle linéarisé est évalué et appliqué afin de déterminer la période optimale du transfert technologique du Japon aux Philippines. [3.22.51.241] Project MUSE (2024-04-25 01:16 GMT) Transferts technologiques avec contrainte de capitaux et protection environnementale 251 1. Introduction Les pays asiatiques en développement sont confrontés à de graves problèmes d’environnement liés à une croissance économique fulgurante. Or, le transfert des technologies de pointe pourrait éventuellement stimuler cet essor économique tout en remédiant aux problèmes environnementaux touchant les pays en développement. Bien que les connaissances en technologies de pointe puissent être transférées dans le cadre d’une coopération internationale, leur application pratique n’en exigerait pas moins des installations de pointe ainsi que d’importants investissements en capitaux. Les capitaux étant quelque peu limités dans les pays en développement, il importe de les allouer judicieusement à chaque technologie de pointe. La mise en œuvre d’un programme d’investissement dans un pays en développement doit se conformer au système de production économique en place. Les sorties d’un système économique, qui devraient être influencées par les investissements en capitaux, pourraient être soit consommées, soit réinvesties dans de nouvelles technologies de pointe. Au sein du système de reproduction économique du Japon, le débit de la consommation à l’origine du « bien-être économique » sera affecté par les décisions de consommation et d’investissement, et ce, à chaque étape du processus de décision. L’existence d’interdépendances technologiques dans un système de production multisectoriel constitue un autre sujet de préoccupation. En effet, l’établissement d’une technologie de pointe dans une industrie pourrait affecter la structure technologique de tout un système économique, ce qui finirait par avoir des effets néfastes sur la performance de chaque industrie en matière de sorties et d’environnement. Par conséquent, il y aurait lieu de coordonner les placements de capitaux dans les industries afin de mieux contrôler la transition dynamique des structures technologiques et d’obtenir l’effet recherché relatif à l’état du bien-être mesuré par la consommation et l’environnement. Nous allons incorporer les deux éléments de planification des investissements mentionnés ci-dessus au fameux cadre dynamique d’entrée-sortie, ce qui pourrait engendrer une croissance économique optimale face à l’existence d’interdépendances multisectorielles. Dans le cadre de modèles d’entréesortie dynamiques typiques, nous tenons généralement pour acquis que la structure technologique est constante au fil des ans. Dans le cas présent, nous présumons que l’entité de planification centrale d’une économie en développement est en mesure de décider dans quelles technologies de pointe et dans quelle industrie investir. Cette toile de fond va permettre d’intégrer les changements structurels à un modèle de transferts technologiques. La fonction économique du modèle de transfert technologique est la somme de la valeur actualisée du bien-être, que l’on mesure en fonction de la valeur pondérée de la consommation et des conditions environnementales au cours de chaque période. Le seul facteur de production primaire est la main-d’œuvre, qui ne peut dépasser les prévisions démographiques exogènes. Les variables de décision sont le débit de la consommation et le débit des 252 Changement climatique, flux technologiques...

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