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C H A P I T R E 10 INTRODUCTION DU CHANGEMENT TECHNIQUE INCORPORÉ DANS UN MODÈLE D’ENTRÉE-SORTIE MACROÉCONOMIQUE STRUCTUREL† DANIEL J. WILSON Federal Reserve Bank of San Francisco † Une version plus élaborée de ce chapitre est publiée en anglais dans Wilson (2003). 216 Changement climatique, flux technologiques, financiers et commerciaux Résumé Dans ce chapitre, un système de régression basé sur les équations de la productivité de la main-d’œuvre, incluant le progrès technique, est incorporé dans un modèle macroéconomique structurel d’entrée-sortie de l’économie des États-Unis. Les études économétriques ont depuis longtemps été limitées par des difficult és reliées à l’estimation de régressions qui incluent le changement technique incorporé au capital de type Solow. L’investissement en capital devrait s’accompagner d’une augmentation de la productivité de la main-d’œuvre. Les difficultés dans la mesure du capital ont limité les chercheurs qui ont voulu établir ce lien entre la productivité et l’investissement. Des recherches récentes menées par Wilson (2001) ont permis d’aplanir cette difficulté pour l’estimation du changement technique incorporé au capital. Ces estimations sont utilis ées ici afin de construire un stock de capital, ajusté pour le changement technique. Ensuite, nous utilisons ces stocks ajustés pour estimer les équations de productivité de Solow. Les résultats montrent que le remplacement des équations d’un ancien modèle (IDLIFT), basées sur des tendances temporelles, par les nouveaux résultats de ces équations permet de faire ressortir une convergence avec les prévisions du modèle théorique traditionnel de production de Solow. [3.139.70.131] Project MUSE (2024-04-25 09:14 GMT) Introduction du changement technique incorporé dans un modèle d’entrée-sortie 217 1. Introduction La productivité de la main-d’œuvre dépend essentiellement des flux des capitaux . Plus spécifiquement, la théorie de la production élaborée par Solow dans les années 1950 et 1960 suppose une certaine complémentarité entre la maind ’œuvre et le capital, de telle sorte que l’accroissement de capital augmente la productivité de la main-d’œuvre1. La modélisation de la croissance de la productivité de la main-d’œuvre à long terme repose sur l’exactitude de l’évaluation du capital productif (et des taux d’utilisation). Or, cette modélisation sur le long terme constitue manifestement l’un des éléments clés de tout modèle prévisionnel. Néanmoins, les concepteurs des modèles prévisionnels se sont longtemps heurtés à des difficultés pour trouver des équations de productivité de la main-d’œuvre leur permettant de démontrer la caractéristique «solowienne » selon laquelle les mouvements de productivité des investissements devraient provoquer des mouvements similaires de la productivité de la main-d’œuvre. Cette difficulté s’explique largement par l’absence d’estimations précises sur l’introduction du changement technique incorporé dans le capital. De récentes études menées par Wilson (2001) ont permis d’aplanir cette difficulté en estimant l’introduction du changement technique à l’échelle de chaque industrie. La présente étude se fonde sur ces estimations pour concevoir un stock de capital ajusté au progrès technique. Un système basé sur la régression d’équations de productivité de la main-d’œuvre et introduisant le changement technique dans le capital est élaboré, auquel est ajouté le modèle IDLIFT (voir section 2.1) d’entrée-sortie macroéconomique structurel de l’économie américaine. Wilson (2001) définit une approche en matière de production afin d’évaluer l’intégration du changement technique à l’équipement2. Cette méthode permet d’évaluer l’intégration du changement technique dans les industries manufacturières américaines à partir de l’observation des décisions prises en matière de produits extrants, intrants et d’investissements, au niveau des usines, et ce, sur la base de données longitudinales publiées par le Bureau du recensement des États-Unis (Longitudinal Research Database of the U.S. Census Bureau). Cette méthode calcule ainsi une fonction de production des sorties brutes en vertu de laquelle l’apport de capitaux dans les équipements constitue un flux paramétré de tous les investissements antérieurs excluant la dépréciation physique. L’origine de ce flux, ou inventaire perpétuel, permet d’évaluer le...

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