In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

C O N C L U S I O N Coopération, collaboration et TIC Quels environnements d’apprentissage pour quels impacts? Colette Deaudelin Université de Sherbrooke colette.deaudelin@usherbrooke.ca Thérèse Nault Université du Québec à Montréal nault.therese@uqam.ca Claudia Gagnon Université de Sherbrooke claudia.gagnon@usherbrooke.ca 256 Collaborer pour apprendre et faire apprendre [18.216.190.167] Project MUSE (2024-04-19 12:59 GMT) Conclusion 257 Nous entrons à grands pas dans la société du savoir promise dans les années 1970. En fait, les TIC participent à la préparation des jeunes à cette réalité tout en contribuant à l’atteinte des trois finalités du Programme de formation de l’école québécoise. En tant que moyens d’apprentissage, elles contribuent au processus d’instruction des élèves ; en qualité d’objets d’apprentissage, elles font partie intégrante du processus de qualification professionnelle des jeunes. Comme outils de communication, elles participent au processus de socialisation et, par là aussi, au processus d’apprentissage conçu dans une perspective socioconstructiviste. Les outils technologiques sont devenus des interfaces entre l’apprenant , ses ou des pairs et les objets d’apprentissage, pour le partage de tâches d’apprentissage, la résolution de problèmes, la négociation et la consultation en ligne. Ainsi, l’intégration des TIC et la prise en compte d’approches d’enseignement et d’apprentissage axées sur la coopération et la collaboration fournissent de nouveaux contextes conduisant à repenser l’intervention éducative. Cette réflexion se révèle d’autant plus importante que ces approches sont au cœur des réformes curriculaires québécoises aux ordres d’enseignement primaire, secondaire, collégial et universitaire. Bien que l’on reconnaisse un potentiel important aux TIC, l’apport de celles-ci doit être examiné en tenant en compte des diverses stratégies d’enseignement et d’apprentissage mises en oeuvre. L’une des questions auxquelles le présent ouvrage a voulu apporter des éléments de réponse concerne les caractéristiques d’environnements ainsi que leurs impacts dans diverses situations mettant l’accent sur l’apprentissage par les pairs: situations de collaboration, de coopération ou situations misant sur les communaut és d’apprentissage. Dans la première partie de cet ouvrage, l’analyse de l’apprentissage collaboratif sous l’angle des sciences cognitives proposée par Brien incite à la conception d’environnements d’apprentissage efficaces et motivants et cerne l’apport des TIC dans l’apprentissage collaboratif. Plus que des outils, il est permis de considérer les nouvelles technologies comme un levier de changement au sens où le conçoivent Bourdeau, Minier et Brassard. Par ailleurs, le double projet de collaboration dont ces auteures ont fait part a montré l’importance d’une planification réfléchie de l’enseignement et de l’apprentissage soutenus par les TIC. En ce sens, les étapes du processus de design pédagogique proposées par Henri et Basque, ainsi que les consid érations propres à la collaboration dont elles ont fait mention, constituent un modèle sur lequel l’enseignant-concepteur peut s’appuyer. Dans la deuxième partie, les auteurs examinent les interactions selon différentes perspectives. Karsenti et Toussaint font ressortir que l’apport d’un encadrement misant sur la collaboration soutenue par les TIC en 258 Collaborer pour apprendre et faire apprendre situation de formation pratique se situent sur le plan du partage d’expériences , du feedback et des conseils pédagogiques entre pairs. Toujours en contexte de formation des futurs enseignants, Martin s’est intéressé aux forums de discussion et à la construction des savoirs à l’intérieur d’une communauté de pratique et d’apprentissage. Ces deux recherches convergent en ce sens que les auteurs notent que les étudiants font état de leurs propres constructions ou de leur position par rapport à un problème sans pour autant confronter diverses positions. Baker, de Vries, Lund et Quignard, ayant observé l’influence de trois facteurs structurants susceptibles de favoriser les interactions épistémiques, concluent qu’en l’absence de l’étayage du professeur ces dernières ne peuvent être considérées comme un véritable mécanisme d’apprentissage. Enfin, Deaudelin et Dubé montrent que l’utilisation de protocoles visant à encadrer les interactions en situation de négociation ont conduit les élèves à des échanges faisant appel à des processus cognitifs, sociaux et langagiers importants dans de telles situations : ces échanges...

Share