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CHAPITRE LE GRAND PRIX DE FORMULE 1 DE MONTRÉAL LES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES D’UN ÉVÉNEMENT À FORT DÉPLOIEMENT MÉDIATIQUE Sylvain Lefebvre* Université du Québec à Montréal Lynda Binhas* Université du Québec à Montréal 9 Pendant quatre années consécutives (1997, 1998, 1999 et 2000), les organisateurs du Grand Prix de Formule 1 de Montréal ont mandaté une équipe de recherche universitaire pour réaliser un profil détaillé de la clientèle de la course automobile sur le site de l’événement (circuit GillesVilleneuve , sur l’île Notre-Dame à Montréal). Si l’on exclut l’année 2000, où les États-Unis ont accueilli pour la première fois l’une des courses du championnat annuel dans la ville d’Indianapolis, Montréal était la seule ville nord-américaine à recevoir cet événement reconnu pour son fort déploiement médiatique international. Le circuit Gilles-Villeneuve est parmi les plus appréciés des pilotes et des amateurs de Formule 1. Sa situation sur une île comportant des percées visuelles spectaculaires sur le centre-ville de Montréal, la qualité de ses installations, son enchâssement * lefebvre.sylvain@uqam.ca – binhas.lynda@uqam.ca 188 Sports et villes insulaire qui le protège et l’isole à la fois sont autant d’éléments qui rendent le circuit populaire auprès des amateurs, des écuries, des coureurs et des spectateurs. 9.1. DESCRIPTION DE L’ÉVÉNEMENT Une course automobile dans le circuit international de la Formule 1 se divise généralement en trois parties distinctes : les essais libres le vendredi , les qualifications le samedi et la course finale le dimanche, en début d’après-midi. La compétition de Montréal a généralement lieu vers le début du deuxième tiers de la saison, qui compte généralement 17 courses internationales. Les billets donnant l’accès au site se répartissent en quatre catégories : or, argent, bronze et admission générale. Les trois premières catégories correspondent à des sièges numérotés dans des tribunes strat égiquement situées autour du circuit. Aussi, la catégorie « or » compte quatre tribunes érigées devant la grille de départ et les garages des principales écuries (environ 7 000 sièges), la catégorie « argent » compte environ une dizaine de tribunes pour un total d’environ 39 000 sièges et la catégorie « bronze » totalise près de 21 000 sièges1. Dans ces deux derni ères catégories, les tribunes sont dispersées tout autour du circuit Gilles-Villeneuve. Les billets d’admission générale donnent accès à des zones situées le long des grillages du circuit de course, où les spectateurs peuvent s’installer avec leur propre siège ou fauteuil portatif. Debout ou assises, ces places sont offertes au premier arrivé, et la capacité du site de l’événement totalisait 25 000 entrées en 1997. En 2000, cette capacité a été ramenée à un maximum de 13 000. Dans les trois catégories « or »,« argent » et « bronze », le spectateur doit payer son siège dans une tribune pour toute la durée de l’événement. L’imposition de ce forfait vise à assurer la vente des sièges lors des journées d’essais libres et de quali- fications. Il existe aussi des forfaits de trois jours en admission générale, mais, dans cette catégorie de billets, on autorise la vente d’un droit d’entrée pour une seule des trois journées. 1. Le nombre de sièges par catégorie de billets et par tribune fluctue selon les saisons. Des modifications sont constamment apportées à la localisation des tribunes, au nombre de sièges et à l’aménagement du site, tant pour améliorer la qualité du spectacle que pour accroître la rentabilité de l’événement. [3.145.166.7] Project MUSE (2024-04-20 04:18 GMT) Le Grand Prix de Formule 1 de Montréal 189 9.2. LE SPECTATEUR TYPE Les profils de clientèle du Grand Prix de Formule 1 de Montréal, effectués lors des éditions de 1997 à 2000, indiquent une certaine tendance en ce qui concerne les caractéristiques sociodémographiques des spectateurs (Lefebvre et Binhas, 1998 ; 1999, 2000 ; Lefebvre, 1997). Le portrait du spectateur type qui se dégage est celui...

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