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© 2002 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél. : (418) 657-4399 – www.puq.uquebec.ca Tiré de : Développement local, économie sociale et démocratie, M. Tremblay, P.-A. Tremblay et S. Tremblay (dir.), ISBN 2-7605-1182-0 C H A P I T R E 8 LES FONDS DE CAPITAUX DE DÉVELOPPEMENT Situation et utilité Denis Martel, IRECUS Centre d’excellence en gestion du développement local Université de Sherbrooke On ne peut aborder le domaine du développement local sans parler des sources de financement. Les projets de développement local nécessitent souvent un financement particulier, car ils visent à créer des emplois dans de nouveaux secteurs accessibles à la population locale ; à maintenir les activités économiques locales existantes ; à offrir de nouveaux produits et services à la population afin d’inverser les processus de dévitalisation ; à améliorer la qualité de vie et à développer l’appartenance et la citoyenneté. Les outils de financement traditionnels ne répondent pas toujours aux besoins de financement des projets locaux. Notamment, les nouvelles micro-entreprises et les entreprises de l’économie sociale présentent des profils de risque qui ne correspondent pas aux normes des sociétés de financement privées. Au cours de la dernière décennie, les entreprises québécoises de fonds d’investissement ont connu un essor remarquable. Plus de 8,5 milliards de dollars, soit près de la moitié des fonds canadiens, sont capitalisés par ces entreprises. On peut diviser les capitaux 168 Développement local, économie sociale et démocratie© 2002 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél. : (418) 657-4399 – www.puq.uquebec.ca Tiré de : Développement local, économie sociale et démocratie, M. Tremblay, P.-A. Tremblay et S. Tremblay (dir.), ISBN 2-7605-1182-0 d’investissement en deux grandes catégories : le capital de risque traditionnel , qui a pour principal objectif la rentabilité financière du pourvoyeur de fonds – c’est le « venture capital » et le capital de développement . Le capital de développement se distingue du capital de risque traditionnel dans la mesure où il prend en considération des objectifs socioéconomiques. Son principal objectif est de financer le développement local. Les sociétés privées (à capitaux privés) proposent essentiellement (exclusivement) du capital de risque. Les sociétés publiques, parapubliques et collectives (les fonds syndicaux et les Fonds Desjardins par exemple) offrent à la fois du capital de risque et du capital de développement. Notre réflexion porte sur les sujets suivants : 1) la situation du capital d’investissement au Québec ; 2) les types de capitaux d’investissement qui existent sur le marché et qui favorisent la croissance économique et sociale des régions ; 3) les objectifs des différentes stratégies des pourvoyeurs des fonds. 1. LE CAPITAL D’INVESTISSEMENT AU QUÉBEC Le domaine du capital d’investissement est en pleine expansion au Québec . Il repose actuellement sur plus de quatre milliards de dollars canadiens en capitalisation. Nous constatons en outre que le Québec a rattrapé le retard qu’il avait dans ce secteur au Canada et aux États-Unis. L’importance de ce domaine d’activité au Québec ne s’exprime pas simplement par le capital disponible, mais aussi par d’autres indicateurs comme le pourcentage des entreprises qui ont pu bénéficier des services de cette industrie. Ainsi, en 2000, le Québec, qui représente un peu moins de 25 % de la population canadienne et qui est à l’origine de 23 % du produit national du Canada, accueille 42 % des entreprises canadiennes qui ont eu recours aux crédits de ce secteur financier. De son côté, l’Ontario, qui représente 38 % de la population canadienne et 40 % du produit national, n’accueille que 22 % des entreprises ayant bénéficié du capital de risque. De même, depuis le début des années 1980, la part de marché du capital de risque au Québec est passée de 10 % de l’ensemble canadien en 1980 à environ 45 % en 1995, à 48 % en 1998 et à 46 % en 2000 (Macdonald & Associates Ltd., 1995, 1998 et 2000) 1 . Entre 1995 et 2000, l’actif sous [3.129.247.196] Project MUSE (2024-04-26 17...

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