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Métaémotion et intégration scolaire 29© 2002 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél. : (418) 657-4399 – www.puq.uquebec.ca Tiré de : L’affectivité dans l’apprentissage, Louise Lafortune et Pierre Mongeau (dir.), ISBN 2-7605-1166-9 C H A P I T R E 2 Philosopher sur les mathématiques Évolution du concept de soi et des croyances attributionnelles de contrôle Louise Lafortune Université du Québec à Trois-Rivières et CIRADE (louise_lafortune@uqtr.ca) Pierre Mongeau Université du Québec à Montréal et CIRADE (mongeau.pierre@uqam.ca) Marie-France Daniel Université de Montréal et CIRADE (marie-france.daniel@umontreal.ca) Richard Pallascio Université du Québec à Montréal et CIRADE (pallascio.richard@uqam.ca) 30 L’affectivité dans l’apprentissage© 2002 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél. : (418) 657-4399 – www.puq.uquebec.ca Tiré de : L’affectivité dans l’apprentissage, Louise Lafortune et Pierre Mongeau (dir.), ISBN 2-7605-1166-9 RÉSUMÉ1 Nous constatons que plusieurs élèves éprouvent des difficultés à comprendre et à réussir en mathématiques. Bien que plusieurs facteurs puissent entrer en considération, certains auteurs et auteures se sont attardés à des facteurs qui relèvent de la dimension affective et plus particulièrement du concept de soi et des croyances attributionnelles de contrôle. Pour mieux étudier l’évolution de ces deux composantes de la dimension affective, nous avons effectué une recherche où les élèves étaient amenés à philosopher sur les mathématiques. Selon cette approche, les élèves discutent en communauté de recherche sur des concepts mathématiques , sur des attitudes et des croyances perpétuées à l’égard de cette discipline. Des textes de réflexion et quelques recherches quantitatives montraient une certaine influence du programme de Philosophie pour enfants sur l’estime de soi des élèves. Dans notre recherche, nous avons montré que cette approche n’influen- çait pas le concept de soi des élèves, mais qu’elle agissait de manière significative sur les croyances attributionnelles de contr ôle. La perception qu’ont les élèves de leur capacité à exercer un contrôle sur leur apprentissage s’est améliorée durant l’expérimentation . Les résultats qualitatifs vont dans le même sens et montrent l’évolution des élèves quant au contrôle qu’ils peuvent exercer sur les moyens d’apprentissage mis à leur disposition. La discussion des résultats nous amène à proposer une démarche qui allierait cette approche philosophique des mathématiques à une aide psychopédagogique qui ne viserait pas l’évaluation et le jugement des élèves, mais plutôt la recherche avec l’élève de moyens susceptibles de l’aider à surmonter ses difficultés reliées à certaines composantes de la dimension affective. 1. L’équipe de recherche a bénéficié d’une subvention du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH). [18.222.163.31] Project MUSE (2024-04-23 09:04 GMT) Philosopher sur les mathématiques 31© 2002 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél. : (418) 657-4399 – www.puq.uquebec.ca Tiré de : L’affectivité dans l’apprentissage, Louise Lafortune et Pierre Mongeau (dir.), ISBN 2-7605-1166-9 Plusieurs élèves éprouvent des difficultés à comprendre et à réussir en mathématiques. Même si plusieurs facteurs peuvent être en cause, certains auteurs et auteures se sont attardés à ceux qui relèvent de la dimension affective et plus particulièrement du concept de soi (estime de soi et confiance en soi) et des croyances attributionnelles de contrôle. Par exemple, dans l’apprentissage des mathématiques, l’élève qui a confiance en ses capacités de réussir persévérera davantage dans la recherche d’une solution à un problème même après un essai infructueux. À l’opposé, l’élève qui manque de confiance en lui se découragera plus vite devant les difficult és (Lafortune, 1992, 1997). Il existe des liens entre le concept de soi, d’une part, et la persistance dans les champs scientifiques (Sherman, 1983) et la performance en mathématiques (Astin, 1993), d’autre part. Nous pr...

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