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Introduction 1 I N T R O D U C T I O N Pour s’approprier une réforme en éducation Depuis septembre 2000 et jusqu’en l’an 2006, un nouveau programme de formation est implanté dans toutes les écoles du Québec, aux ordres d’enseignement primaire et secondaire. Sans vouloir réduire l’ampleur du renouveau associé à ce programme de formation (MEQ, 2000), nous pouvons l’aborder sous quatre angles principaux : un programme axé sur les compétences, l’accent mis sur une pédagogie par projets, une importance particulière accordée aux compétences transversales et au processus d’apprentissage ainsi que la perspective socioconstructivisme. Le ministère de l’Éducation (2000) propose un programme de formation axé sur les compétences. Les fondements de ce programme visent à améliorer l’influence des pratiques pédagogiques sur l’apprentissage des élèves. Pour expliquer les changements vers un 2 Accompagnement socioconstructiviste tel programme, Legendre (2000) mentionne le peu de réinvestissement et de transfert des acquis scolaires, de graves lacunes sur le plan des habiletés intellectuelles de « haut niveau » et la centration sur les contenus au détriment des processus de pensée. Au primaire et au secondaire, c’est la première fois au Québec qu’un programme d’études est formulé en termes de compétences. Tirant profit des travaux réalisés au cours des dernières décennies en andragogie, de la réforme au niveau collégial au Québec, de même que de réformes du système scolaire dans des pays européens, notamment en Belgique, tous les programmes disciplinaires précisent les compétences qui doivent être développées par les élèves. Un programme axé sur les compétences exige bien sûr l’utilisation d’une« pédagogie axée sur le développement des compétences ». Une telle pédagogie, surtout si l’on veut qu’elle s’inscrive dans une perspective socioconstructiviste – ce qui n’est pas toujours le cas dans une« approche par compétences » –, doit être axée sur le processus plutôt que sur le résultat ; les élèves doivent être placés dans des situations complexes d’apprentissage ; ces situations devraient favoriser le transfert des apprentissages ; enfin, les situations d’apprentissage proposées doivent avoir du sens pour les élèves. Les approches pédagogiques le plus souvent nommées sont associées à la notion de projets pour favoriser l’apprentissage : pédagogie du projet, pédagogie par projets, enseignement par projets, apprentissage par projets… Le ministère de l’Éducation semble plutôt faire référence à une pédagogie par projets ou à un apprentissage par projets où les projets sont un moyen de guider les apprentissages, où ils s’intègrent dans la préparation des activités d’enseignement, lesquelles peuvent prendre différentes formes. En privilégiant des pédagogies associées à la notion de projets, on favorise un décloisonnement des disciplines, une responsabilisation de l’apprentissage par l’élève et de meilleurs liens entre l’école et les activités en dehors de l’école. Tout aussi important est le concept de compétence transversale. Le programme d’études innove à nouveau en mettant l’accent sur quatre types de compétences transversales que doivent développer les élèves dans les situations d’apprentissage qui leur sont proposées : les compétences transversales d’ordre intellectuel (par exemple, faire preuve de pensée critique), d’ordre méthodologique (par exemple, tirer [3.143.168.172] Project MUSE (2024-04-25 05:31 GMT) Introduction 3 profit de l’information), d’ordre personnel et social (par exemple, travailler en coopération) et de l’ordre de la communication (par exemple, communiquer de façon appropriée). Par ailleurs, le Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ) souligne l’importance de mettre l’accent sur le processus plut ôt que sur le résultat. Deux caractéristiques des compétences transversales témoignent de cette importance. D’abord, les composantes de certaines d’entre elles, notamment celles d’ordre intellectuel et méthodologique, décrivent en fait les processus que l’élève doit mettre en œuvre. Ensuite, dans la plupart des cas, les composantes incluent l’autoévaluation que doit faire l’élève de son processus. Ainsi, l’élève doit évaluer sa démarche lorsqu’il exploite l’information, résout un...

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