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363 de l’Ontario français [Sudbury], Prise de parole, 1989, 63 p. (23 cm) R Avec ce recueil de nouvelles, l’auteur exprime un goût pour le genre qui s’inscrit, chez elle, à mi-chemin entre la tradition du désormais classique Maupassant et l’engouement contemporain de plusieurs auteurs, d’Annie Saumont à Margaret Atwood, pour le récit narratif de forme brève. Dans chacune des quatre nouvelles composant le recueil, l’auteur secoue les assises du quotidien en invitant son lecteur à circonvenir l’inexplicable, l’incertain ou l’inconnu, prompts à surgir de but en blanc. Dans « Fil d’argent, fil rompu », le narrateur relate depuis sa cache in utero les aléas d’une conscience qui s’apprête à renaître dans le corps d’un jeune noble au temps de Louis XVI. « Les Feux de Saint-Elme » introduisent l’énigme de L’Arielle, navire échoué, dont le sort mystérieux implique la coexistence de l’irrationnel et de l’inextricable en ce monde. L’héroïne de la nouvelle éponyme se retrouve naïvement piégée par une robe de soirée dont les pouvoirs maléfiques réveillent la personnalité de son ancienne maîtresse, une jeune femme qui a connu dans les années 1920 une fin sordide. Un vieux professeur de dessin, dans « Marjolaine », se noue d’amitié avec une fillette dont le seul bonjour a suffi pour bouleverser sa vie. Les Friperies , écrites avec un évident souci de resserrement, principe cher aux nouvellistes, se composent d’intrigues piquantes, témoignant moins de la spécificité littéraire ontarienne qu’elles ne débordent la terre natale de l’auteur pour ainsi rejoindre un lectorat aussi large que possible, pourvu qu’il soit friand de faits divers et d’anecdotes mouvementées. PATRICK BERGERON Fromentin et l’Afrique. Par Fouad Morcos. [Préface de Charles Dédéyan]. [Sherbrooke], Éditions Cosmos, [« Profils » 7 c1973], 222 p. Portrait, cartes, dessins, bibliographies, appendices, index. (14 x 20,3 cm) R D’abord présenté comme thèse à l’Université de Paris, cet ouvrage veut montrer l’influence qu’ont eue l’Algérie et l’Égypte sur l’œuvre d’Eugène Fromentin (1820-1876), peintre et écrivain. Le premier des six chapitres brosse un tableau de la jeunesse et de la formation du personnage, qui abandonne l’étude du droit pour s’adonner à la peinture et à l’écriture. Les trois voyages effectués par Fromentin enAlgérie, entre 1846 et 1853, sont évoqués dans le deuxième chapitre. Ce pays d’Afrique inspirera à l’artiste des paysages qui le feront connaître comme peintre. Toutefois, ce sont les volumes du récit de ces voyages, Un été dans le Sahara (1856) et Une année dans le Sahel (1858), qui le feront mieux connaître. Les chapitres trois et quatre analysent ces deux ouvrages. Dans le cinquième chapitre, Fouad Morcos s’intéresse aux salons où Fromentin exposa ses œuvres picturales en 1857 et 1869. Le sixième et dernier chapitre rappelle le voyage de Fromentin en Égypte, en 1869, où il met sur toile ses plus beaux souvenirs du pays ; mais le livre qu’on attend de lui n’est jamais publié. L’auteur note en conclusion que Fromentin « a été un des pionniers de l’Algérie dans les lettres françaises » et que« jamais au cours de l’histoire, la littérature et la peinture ne connurent une si heureuse alliance ». DÉOF Frontière du milieu (La). Par Jean-François Somcynsky Montréal, Pierre Tysseyre, 1983, 149 p. (15 x 23,5 cm) R L’action du roman se situe au Gondia, pays d’Afrique noire, plus précisément à Kotouri, où François, le personnage principal, a vécu les douze premières années de sa vie. Il y retourne vingt ans plus tard : la région est au bord d’une guerre civile où s’affrontent le Timal, chef traditionnel , et Ahmoud, le rebelle progressiste et marxiste. À peine arrivé, François, tout inconnu qu’il soit, est nommé gouverneur : il débarrassera la ville de ses chefs corrompus, établira un semblant de justice, refera la vie économique et surtout réconciliera les chefs ennemis. François est un être de passage : son séjour à Kotouri se place entre un avant dont on ne sait rien et un après où, croit-il, le destin lui sourira. Il aura vécu ces...

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