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NOTES 1 Guy de Maupassant, Lettres de Flaubert à George Sand, Charpentier, 1884; repris dans Chroniques, Paris, UGÉ, «10/18», 1980, t. III, p. 82. 2 Les définitions du dictionnaire Robert sont les suivantes: «mouvement en courbe fermée: retour périodique d’un astre à un point de son orbite», puis: «changement soudain» et «coup d’État». Plusieurs synonymes sont proposés, tels que «renversement», «agitation», «catastrophe» (Le Robert, édition de 2007, p. 2246). Le paradigme, amorcé avec la Révolution (française, de 1789, qui met un terme à l’Ancien Régime), se poursuit avec diverses révolutions – d’Octobre (Russie, 1917), des Œillets (Portugal, 1974), de velours (Tchécoslovaquie, 1989), orange (Ukraine, 2004)… – et se clôt sur la mention de Révolution culturelle chinoise (Mao Zedong, 1966). Les antonymes proposés sont: «calme», «contre-révolution», «réaction », c’est-à-dire, on l’a compris, tout le contraire de«l’avènement de la Loi, la résurrection du Droit» qu’y voyait Michelet (ibid.). 3 Bruno Hahn notait déjà: «Qu’est-ce que le souvenir d’un chat? C’est l’image présente sur la conscience, d’un chat passé. Pareil pour le futur… Bon, tout se réduit donc à une image présente.» («Plan du labyrinthe de Robbe-Grillet», Les Temps Modernes, vol. 15, n° 172, juillet 1960, p. 156). 4 Jean-Paul Sartre, Situations I, Paris, Gallimard, 1947, p. 32. 5 Ibid., p. 52. 6 Apparemment seulement, comme le montreront les divergences ultérieures. Ces écrivains, très épris de liberté individuelle, sont surtout réunis par une même horreur de l’embrigadement. Ils ne sont qu’une association de malfaiteurs, un bataillon de mécréants et de terroristes, si l’on en croit Nathalie Sarraute ou Robbe-Grillet lui-même. Les convergences intellectuelles sont cependant indéniables, tant au niveau de la pratique que de la théorie romanesques. 7 En d’autres termes, «le Nouveau Roman trouve son critère essentiel dans le refus de la représentation »: Christian Milat, «Alain Robbe-Grillet, premier et dernier écrivain du “Nouveau Roman”», dans Allemand, Roger-Michel (éd.), Le «Nouveau Roman» en questions 4: Situation diachronique, Paris, Lettres modernes Minard, 2002, p. 85. 8 Qu’est ce qu’un roman sinon une indication générique qui suscite un certain horizon d’attente dans le contexte d’une époque donnée ? Plus tard, Robbe-Grillet dira : « Je ne fais pas tellement de différence entre prose et poésie, je pense que de toute façon, même dans la poésie, il y a du récit. On inscrit “roman” sur la couverture quand la dimension des cellules narratives a une certaine extension, donc qu’il y a présence assez continue d’un récit.» (Pré: 171). 9 Voir Gérard Genette, «Vertige fixé», dans Figures I, Paris, Seuil, 1966, et «De la figure à la fiction», dans Métalepses, entorses au pacte de la représentation, Paris, éditions de l’ÉHÉSS, 2005. Selon ce dernier texte, il s’agirait chez Robbe-Grillet de l’objectivation et de la diégétisation de scènes «dont une analyse plus attentive montre qu’elles procèdent en grande partie de sources subjectives et métadiégétiques» (p. 26). 10 Bruce Morrissette, Les Romans de Robbe-Grillet, Paris, Minuit, 1963, p. 19. 11 Roland Barthes, «Préface», ibid., p. 12. 12 Ibid., p. 9. 13 Voir sur ce point R.-M. Allemand, Le Nouveau Roman, Paris, Ellipses, «Thèmes & études», 1996. 14 A. Robbe-Grillet, intervention dans la discussion après la communication de Léo H. Hoek,«Description d’un archonte, préliminaires à une théorie du titre à partir du Nouveau Roman», dans Ricardou, Jean, et van Rossum-Guyon, Françoise (éds.), Nouveau Roman: hier, aujourd’hui, Paris, UGÉ, «10/18», 1974, t. I, p. 322. 15 Le double sens du titre, hélas, n’est pas perceptible dans toutes les langues. En anglais, le choix s’est porté sur Jealousy. 16 Le récit ne renvoie plus aux realia, mais à la structure même du média. C’est ce qui fait dire à RobbeGrillet lors d’une interview : « S’il y a tant de sang dans mes films, c’est tout simplement une question de couleurs. Il n’y en avait pas au temps où je tournais en noir et blanc.» (Entretien avec Jean-Louis de Rambures, Le Monde, 16 janvier 1976, cité dans Bernard Valette, Esth...

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