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 Madame G. M. de Rochmondet 207  Sensibility. Dear sensibility! source inexhausted of all that’s precious in our joys, or costly in our sorrows! thou chainest thy martyr down upon his bed of straw, and it is thou who liftest him up to heaven! Eternal fountain of our feelings! it is here I trace thee, and this is “thy divinity which stirs within me” : not, that in some sad and sickening moments, “my soul shrinks back upon herself , and startles at destruction” — mere pomp of words! — but that I feel some generous joys and generous cares beyond myself — all comes from thee, great, great sensorium of the world! which vibrates if a hair of our head but falls upon the ground, in the remotest desert of thy creation. Touched with thee, Eugenius draws my curtain when I languish, hears my tale of symptoms , and blames the weather for the disorder of my nerves. Thou givest a portion of it sometimes to the roughest peasant who traverses the bleakest mountains. He finds the lacerated lamb of another’s flock. This moment I behold him leaning with his head against his crook, with piteous inclination looking down upon it. — Oh! had I come one moment sooner! — it bleeds to death. — His gentle heart bleeds with it. Sensibilité. Précieuse sensibilité, source inépuisable de ce qu’il y a de plus intime dans nos joies et dans nos douleurs, c’est toi qui enchaînes tes martyres sur la couche de paille, et c’est toi qui les élèves jusqu’au ciel. Principe fécond de sentimens, ce sont eux qui te rév èlent à moi; tu es la divinité qui m’agite. Non que, dans des momens de tristesse ou de maladie , mon ame se replie sur elle-même avec effroi, comme dit le poëte, et se révolte à l’idée de la destruction : vaine pompe de paroles! mais que j’éprouve un mouvement généreux ou que je me livre à une noble impulsion, c’est toi qui me l’inspires, ame du monde, toi que fait tressaillir la chute d’un seul cheveu de notre tête, dans le coin le plus reculé de ton empire. C’est par toi qu’Eugène est conduit à ouvrir les rideaux du lit où je languis, à écouter le récit de mes souffrances , et à accuser le temps du désordre de mes organes. Tu pénètres aussi dans le cœur de ce grossier paysan qui traverse la montagne glacée. Il trouve en son chemin un agneau mutilé : je le vois se pencher sur sa houlette, et le contempler piteusement. « Oh! si j’étais venu un moment plus tôt, dit-il en lui-même? Mais le pauvre animal a perdu tout son sang No XV [« Sensibility »] Études sur la traduction de l’anglais  Peace to thee generous swain! I see thou walkest off with anguish — but thy joys shall balance it; for happy is thy cottage, and happy the sharer of it, and happy are the lambs which sport about you. maintenant »; et le cœur du bon homme saigne de la blessure. Que la paix du ciel soit avec toi, généreux berger! je te vois t’éloigner avec l’expression de la douleur. Mais les joies qui t’attendent vont t’en dédommager; car bénie est ta chaumière, bénie celle qui la partage avec toi, et bénis sont les tendres agneaux qui s’ébattent autour de vous. Les altérations de mots sont nombreuses dans ce petit morceau; mais la principale condition pour la traduction de ce qui est fait pour émouvoir, c’est de se pénétrer de l’esprit dans lequel il a été conçu, et du mouvement de style propre à l’auteur. Le choix des mots est à peine sensible à cet effet; c’est le ton, le mouvement général qui détermine l’expression . Il faut que la traduction se plie à toutes les modulations de l’original; qu’elle se monte au même diapason. La plus légère altération du mouvement, une simple transposition de mots suffirait pour détruire l’effet de cette touchante improvisation. La confrontation des deux versions le prouvera. Il serait peut-être superflu d’en relever ici toutes les petites altérations . La traduction ne nous paraît affaiblie que dans un des passages empruntés à Addison dans son fameux monologue de...

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