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CHAPITRE 9 755 Le personnel en service actif auRMC Les années 1970 ont donné lieu à une profusion de dissections bureaucratiques et pédagogiques de l'organisation et des méthodes du RMC, qui visaient toutes à assurer ce professionnalisme que les Forces canadiennes souhaitaient tant inculquer aux jeunes officiers. Au même moment, le Collège instaurait le bilinguisme, à l'appui de l'unité nationale, et engageait des femmes dans l'escadre des élèves-officiers (voir chapitres 10-12). Au nombre des moyens mis de l'avant pour accroître le nombre sortant d'officiers, figuraient notamment l'admission des femmes et l'intégration aux cours duRMC de personnel déjà au service des forces armées, avec ou sans commission. Nous décrirons dans ce chapitre l'admission du personnel en service actif en tant qu'étudiants . De nombreux ex-élèves-officiers et d'autres encore pensaient que le RMCpayait trop cher toutes ces innovations, qu'il risquait de mettre en péril son système traditionnel de formation. Il nous paraît opportun de nous attarder encore une fois sur l'importance attachée à la préservation de ces traditions et pratiques et de cet esprit propre aux élèves-officiers qui, de l'avis de beaucoup , expliquaient le succès du RMCsur le plan de la formation des officiers. Au cœur du débat sur l'intégration des femmes, le brigadier-général Lye exprima succinctement une opinion largement répandue à propos de la valeur de l'escadre des élèves-officiers. Il écrivait: « L'escadre des élèves-officiers est une société unique et complexe régie par des règles élaborées au fil des ans dans le but de développer le sens de l'autodiscipline, de l'intégrité et des responsabilités chez déjeunes gens de 17 à 22 ans. Les programmes liant entre elles l'instruction militaire, l'éducation physique et les activitéssociales visentà doter cesjeunes gens d'une force morale, tandis que les études astreignantes ont pour objet d'en faire des officiers cultiv és. » II reprenait ensuite une affirmation que le lieutenant -général W.A.B. Anderson avait faite lorsqu'il discutait de l'acceptation de personnel plus âgé parmi les étudiants en résidence: « Les caractéristiques homog ènes de l'escadre des élèves-officiers, sur les plans de l'éducation, de l'instruction militaire,de la forme physique et des rapports sociaux visentà produire un citoyen équilibré. C'est une organisation unique sur la scène canadienne et dont nous devons à juste titre être fiers. Toute velléité d'altérer le caractère de cette escadre en y intégrant un autre groupe devra être examinée avec soin parce que les dommages pourraient bien être permanents1 . » Ces déclarations démontrent que tant Lye qu'Anderson avaient une grande confiance dans le RMC Battalion of Gentlemen Cadets d'avant-guerre et dans son successeur, l'escadre des élèves-officiers, en tant qu'organismes de formation pour le perfectionnement des officiers. Les fiers états de service du RMCétaient censés découler en bonne partie des pratiques traditionnelles de l'escadre des élèves-officiers. Avant la guerre, au terme d'une première année épuisante , les élèves-officiers étaient les plus ardents défenseurs du système de formation, allant parfois même jusqu'à défier l'autorité du commandant et de l'étatmajor lorsqu'ils craignaient que, par suite de pressions externes, les autorités du Collège n'assouplissent la discipline interne qui leur était imposée. Après la guerre, de nombreux membres du Club du RMC, convaincus de la valeur du bataillon des élèves-officiers, se sentirent obligés de lutter pour le préserver. Le bureau du Club et un petit cercle de membres furent responsables, en bonne part, de la réouverture du collège en 1948. Une fois parvenu à ses fins, le Club demeura actif et influent. CHAPITRE 9 Le personnel en service actif au RMC 155 Les annees 1970 ont donne lieu a une profusion de dissections bureaucratiques et pedagogiques de I'organisation et des methodes du RMC, qui visaient toutes a assurer ce professionnalisme que les Forces canadiennes souhaitaient tant inculquer aux jeunes officiers. Au meme moment, Ie College instaurait Ie bilinguisme, a l'appui de l'unite nationale, et engageait des femmes dans l'escadre des eleves-officiers (voir...

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