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Problèmes d'effectifs et d'intégration .Les soucis permanents causés aux forces armées par les « pertes » dans le programme de formation des officiers de la force régulière (PFOR), y compris au sein des collèges des Forces canadiennes (CFC), étaient liés à un problème général d'effectifs qui allait en s'aggravant. Le manque d'officiers, provoqué par la guerre de Corée, était moins aigu depuis 1955, mais, cinq ans plus tard, quand les officiers supérieurs ayant commencé leur carri ère avant ou pendant la Deuxième Guerre mondiale atteignirent l'âge de la retraite, ce déficit devint à nouveau menaçant pour l'efficacité des forces armées. La proportion importante du budget de la Défense qui était à présent allouée aux dépenses liées au personnel avait gravement limité le développement d'armes et le remplacement d'équipements, à une époque de changements technologiques rapides. En 1961, le ministre de la Défense nationale Douglas Harkness* mit sur pied un groupe d'étude sur leseffectifs, présidé par son ministre associé, Pierre Sévigny**, pour poser un diagnostic concernant les services administratifs, de soutien et opérationnels des forces armées. Il espérait que ce groupe d'étude devancerait les critiques prévisibles de la part de la Commission Glassco et suggérerait des économies réalisables par un effort de rationalisation. Selon David P. Burke***, chercheur américain qui étudia les origines de l'unification et rencontra de nombreux interlocuteurs , le groupe d'étude conclut que,si différents syst èmes de personnel étaient conservés, l'intégration des effectifs des trois armées ne représenterait qu'une économie marginale. Seule une unification complète pouvait donner lieu aux économies substantielles nécessaires1. En 1963, la Commission Glassco précipita les discussionspréalables à l'intégration en dévoilant publiquement qu'il y avait de nombreux exemples de double emploi dans l'administration des trois armées sépar ées. L'idée de rationaliser la gestion des forces armées du Canada en les intégrant n'était pas neuve. En 1923, les trois armées furent placées sous l'autorité d'unseul ministre ; pendant la Deuxième Guerre mondiale, la structure évolua de nouveau en trois ministères pratiquement séparés (Air, Marine et Armée), mais ces derniers furent réintégrés en 1946. Brooke Claxton, nommé ministre de la Défense nationale cette année-là, était convaincu que l'expérience du temps de guerre avait prouvé le besoin d'une meilleure coopération interarmées. En 1951, il avait nommé le général Foulkes président du comité des chefs d'état-major, le premier à ne pas être en même temps chef de l'une des trois armées. Néanmoins, Foulkes n'avait pas grand pouvoir sur les armées sépar ées. Claxton avait également effectué quelques changements juridiques élémentaires pour centraliser le contrôle et il avait fusionné certains services spéciaux, par exemple ceux de l'aumônerie et de la santé. Son innovation la plus connue fut la création des collèges interarmées en 19482 . Quand Paul Hellyer devint ministre en 1963, ses coll ègues du cabinet insistèrent pour qu'il réduise de façon draconienne le budget de la Défense. Agacé par les *Le lieutenant-colonelDouglas Scott Harkness, ministre de la Défense nationale de 1960à 1963.Il démissionna à cause des réticences de Diefenbaker à doter les Forces canadiennes d'armes nucléaires. **Le colonel Pierre Sévigny, ministre associé de la Défense nationale de 1959 à 1963, puis professeur de finance à l'Université Concordia. ***Le lieutenant-colonel David P. Burke, de l'aviation américaine, directeur adjoint des Western and Canadian Studies à l'École des études supérieures de la marine américaine, à Monterey, en Californie. CHAPITRE 5 85 CHAPITRE 5 Problemes d'effectifs et d'integration 85 Les soucis permanents causes aux forces armees par les « pertes » dans Ie programme de formation des officiers de la force reguliere (PFOR), y compris au sein des colleges des Forces canadiennes (CFC), etaient lies a un probleme general d'effectifs qui allait en s'aggravant. Le manque d'officiers, provoque par la guerre de Coree, etait moins aigu depuis 1955, mais, cinq ans plus tard, quand les officiers superieurs ayant commence leur carriere avant ou pendant la...

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