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CHAPITRE 2 33 Du nouveau: le Programme de formation des officiers de la force régulière et le Royal Military Collège Après la Deuxième Guerre mondiale, les forces arm ées du Canada sont réduites à la plus simple expression pour faire face aux exigences limitéesdu temps de paix. Ainsi, beaucoup des jeunes gens talentueux qui leur avaient permis d'accomplir en Europe des exploits remarquables quittent les forces1 . Trois grands objectifs leur sont alors officiellement attribués: assurer la défense de l'Amérique du Nord en coopération avec les Etats-Unis; avoir sous la main le personnel enseignant, administratif et opérationnel, ainsi que les réserves nécessaires à une éventuelle expansion semblable à celles de 1914 et de 1939; enfin, en harmonie avec la récente création des Nations Unies, coopérer avec les autres nations libres pour maintenir la paix et empêcher les agressions2 . Il n'était précisé nulle part comment s'articulerait cette coopération internationale. Aucun de ces trois objectifs ne semblait comporter de caractère d'urgence quant à la préparation militaire. Le flou des orientations politiques, faute de leur donner des buts bien précis, menaçait l'efficacité des forces armées. Quand Mackenzie Ring nomme Brooke Claxton ministre de la Défense nationale en décembre 1946, c'est précisément dans le but de réduire les dépenses militaires . Malgré les intentions initiales de King, Claxton s'applique à restaurer l'image des forces armées et à remédier à certaines de leurs faiblesses, sans toutefois leur permettre de croître de façon significative. Il approuve la création de collèges des Forces canadiennes (CFC) interarmées, dans la ligne du RMC d'avant-guerre: les diplômés n'auront nulle obligation d'accepter des commissions dans les forces régulières. Le gouvernement et l'opinion publique canadienne considèrent, en 1948, que la menace de guerre est aussi mince que pendant les années 1920 et le début des années 1930. Avant la réouverture du Collège en 1948, le coup de force en Tchécoslovaquie et le blocus soviétique de Berlin rappellent aux Canadiens la nécessité d'entretenir un potentiel militaire, mais il n'y a pas de croissance immédiate des forces de défense. De même, la part de responsabilité qu'assumé le Canada à compter de 1949 pour la défense de l'Europe occidentale dans le cadre du Traité de l'Atlantique Nord, n'amène guère de changement dans son développement militaire. Claxton appela le traité « un pacte pour la paix », et déclara que« le résultat final ne serait pas d'augmenter les dépenses que chaque nation de notre camp doit faire ». En avril, au moment où le traité fut signé, les Forces armées canadiennes ne comptaient que 40 000 hommes environ, après avoir enregistré un minimum de 32 000 hommes en 1946. En septembre, elles n'en comptaient toujours que 46 OOO3 . La première promotion d'après-guerre du RMC ne serait pas disponible avant 1952. Il n'était pas spécifié comment les forces armées pourraient assurer un simple renouvellement de leurs officiers, sans parler d'expansion future. Bien qu'il ait décidé de rouvrir le RMC, le gouvernement ne s'intéressa guère à la formation de nouveaux officiers avant la guerre de Corée. Claxton déclara qu'il y avait 5000 élèves-officiers en formation et précisa fièrement que ce chiffre, « par rapport au total de la population , est le plus élevé au monde »4 . Le major-général W.H.S. Macklin*, adjudant-général de l'armée, suggéra *Le major-général Wilfrid Harold Stephen « Slim » Macklin a fait les deux guerres mondiales et fut adjudant-général, de 1949 à 1954. CHAPITRE 2 Du nouveau: Ie Programme de formation des officiers de la force reguliere et Ie Royal Military College 33 Apres la Deuxieme Guerre mondiale, les forces armees du Canada sont reduites ala plus simple expression pour faire face aux exigences limitees du temps de paix. Ainsi, beaucoup des jeunes gens talentueux qui leur avaient permis d'accomplir en Europe des exploits remarquables quittent les forces 1. Trois grands objectifs leur sont alors officiellement attribues: assurer la defense de l'Amerique du Nord en cooperation avec les...

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