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xii JEAN-PIERRE WALLOT dualite linguistique fait partie des « principes structured » et des« compromis fondateurs » du Canada; et que, malgre revolution demographique defavorable aux francophones, la recherche « de principes et de regies de base continuera de guider la reflexion des tribunaux ». Deux communications examinent les institutions de la gouvernance . Linda Cardinal et Luc Juillet, tous deux du Departement de science politique de 1'Universite d'Ottawa, analysent 1'insertion de la gouvernance des minorites francophones hors Quebec dans la transformation des modes de gouvernance au Canada vers une approche plus horizontale. A leur avis, les ententes Canada-communautes et les ententes interministerielles « n'ont pas vraiment permis de positionner les minorites de langue officielle comme un reseau d'acteurs publics autonomes ». Si cette approche a beneficie aux groupes traditionnels, elle risque de miner la cohesion sociale au sein des milieux francophones hors Quebec. Pour leur part, Marc L. Johnson et Yvon Fontaine, de 1'Universite de Moncton, estiment que le suivi donne aux recommandations du rapport Maintenir le cap : la dualite linguistique au defi des transformations gouvernementales ou rapport Fontaine (Janvier 1999)a entraine une affirmation au plus haut niveau de la dualite linguistique comme fondement du Canada. Mais il s'agit surtout d'engagements de principe; la politique gouvernementale demeure floue sur les responsabilites et les criteres relatifs a 1'application des dispositions . « La flexibilite qui semble animer 1'esprit de cette politique risque de laisser, encore une fois, les communautes minoritaires en attente de la pleine reconnaissance de leurs droits. » Deux textes emanent de la table ronde sur le theme « creation et diffusion, medias et espace virtuel ». Pierre C. Belanger, du Departement de communication de 1'Universite d'Ottawa, rappelle la poussee formidable d'Internet au Canada, les debats sur la nature des contenus qui y sont diffuses, sur leur origine linguistique et culturelle, enfin le glissement graduel des medias de masse vers des marches dits de « niche », la mondialisation, le raz-de-maree de la pensee unique. II souhaite que les radio-diffuseurs publics de la francophonie trouvent« les moyens necessaires pour developper un consortium voue a la creation d'une agora francophone internationale sur le Web ». Michel Bock, chercheur postdoctoral au CRCCF, etudie la marginalisation du principe des peuples fondateurs (par la Federation des communautes francophones et acadienne) a travers une etude de cas : 1'attitude de la presse franchise de Sudbury (1960-1975).II conclut que la crise identitaire qui tiraille 1'Ontario franqais resulte d'une amnesic malheureuse PRÉSENTATION xiii attestant le succès des politiques linguistiques « d'un État fédéral aveuglé par le primat de l'individualisme et incapable de concevoir la diversité culturelle en termes collectifs » et menant, en bout de course, à « l'acculturation des Franco-Ontariens ». Une autre table ronde s'est penchée sur la société, la famille,l'éducation et les réseaux associatifs. Monica Heller et Normand Labrie, tous deux du Centre de recherches en éducation franco-ontarienneà l'Université de Toronto, traitent des transformations discursives de la francophonie en milieu minoritaire. À leur avis, le discours « modernisant », dominant depuis 1960 environ, fait place à un «discours mon dialisant » en émergence, dont l'une des voies emprunte l'espace discursif de la « francophonie universelle ou internationale », composant avec un multilinguisme potentiel, avec la valeur du bilinguisme anglais-français et avec des espaces économiques sur le plan local « où l'on commercialise l'authenticité ». La ré-appropriation de l'authenticit é dans un discours internationalisantpermet de «chercherà se procurer un accès privilégié aux ressources de la nouvelle économie mondialis ée ».Quant à François-PierreGingras,du Département de science politique de l'Université d'Ottawa, il tente de mesurer l'importance de la langue dans l'ensemble des traits identitaires grâce à des sondages auprès de jeunes universitaires au Canada, en Belgique et en France. L'appartenance linguistique ressort comme le plus ambigu des traits identitaires, car son importance varie considérablement d'un milieu à un autre (position de dominant/majoritaire, de dominé/minoritaire, caractère acquis ou primordial de l'appartenance linguistique, lien avec la citoyenneté, l'identification à un groupe ethnique et l'appartenance régionale). Mais partout, une majorité des répondants « trouve nécessaire l'existence d'institutions politiques spécifiques à son groupe linguistique [...] ou ethnique ». Une dernière table ronde jauge les enjeux et les défis de la prochaine décennie. Simon Langlois, titulaire de la Chaire pour le développement de la recherche sur la culture d'expression...

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