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CHAPITRE 4 EN PLEINE TERRE Germaine Guèvremont aplus d'unefoisraconté dansquelles circonstances elle était devenue «conteuse de contes ». La version la plus complète de cette «genèse»se trouve dans la revue Paysana, livraison de mars 1941, sous le titre «C'est notre fête ».Le premier conte qu'elle ait publié, à l'instigation de son amie Françoise Gaudet-Smet, s'intitulait «Lessurvenants ».Il parut dans Paysana, en mars 1938. Chaque mois, par la suite, elle faisait paraître un nouveau conte, s'efforçant, pour plus de vraisemblance, de faire coïncider le temps du récit avec celui de la parution. Une fois rassemblés, ces contes, que le Chenal du Moine lui avait inspirés au cours des quinze années qu'elle y avait vécu, formèrent un recueil auquel elle donna le titre d'En pleine terre, parfaitement adapté à la mission de Paysana. Le recueil En pleine terre ne s'est constitué que progressivement , sans véritable vision d'ensemble. Les «paysanneries » et les contes qui le composent ont été écrits sur une période de plus de trois ans (1938-1941), au gré de l'inspiration du moment. On y chercherait donc en vain une unité de composition. Lathématique paysanne seule assure à la plupart de ces récits une certaine cohérence narrative et stylistique. Germaine Guèvremont n'aura plus qu'à accentuer cette cohérence quand elle rassemblera les quatorze «paysanneries »qui formeront, en 1942,la première partie à'En pleine terre. Le Survenant, dont elle commence la rédaction en cettemême année 1942, fera apparaîtreentreles «paysanneries » 51 CHAPITRE4 ENPLElNE TERRE Germaine Guevremont a plus d'une fois raconte dans quelles circonstances elle etait devenue « conteuse de contes ». La version la plus complete de cette « genese» se trouve dans la revue Paysana, livraison de mars 1941, sous Ie titre« C'est notre f~te ». Le premier conte qu'elle ait publie, a l'instigation de son amie Fran~oise Gaudet-Smet, s'intitulait «Les survenants ». nparut dans Paysana, en mars 1938. Chaque mois, par la suite, elle faisait paraitre un nouveau conte, s'effor~ant, pour plus de vraisemblance, de faire co'incider Ie temps du recit avec celui de la parution. Une fois rassembles, ces contes, que Ie Chenal du Moine lui avait inspires au cours des quinze annees qu'elle y avait vecu, formerent un reeuell auquel elle donna Ie titre d'En pleine terre, parfaitement adapte a la mission de Paysana. Le recuell En pleine terre ne s'est constitue que progressivement , sans veritable vision d'ensemble. Les «paysanneries » et les contes qui Ie composent ont ete ecrits sur une periode de plus de trois ans (1938-1941), au gre de l'inspiration du moment. On y chercherait donc en vain une unite de composition. La thematique paysanne seule assure a la plupart de ces recits une certaine coherence narrative et stylistique. Germaine Guevremont n'aura plus qu'a accentuer cette coherence quand elle rassemblera les quatorze «paysanneries »qui formeront, en 1942, la premiere partie d'En pleine terre. Le Survenant, dont elle commence la redaction en cette m~me annee 1942, fera apparaitre entre les «paysanneries » 51 CHAPITRE4 ENPLElNE TERRE Germaine Guevremont a plus d'une fois raconte dans quelles circonstances elle etait devenue « conteuse de contes ». La version la plus complete de cette « genese» se trouve dans la revue Paysana, livraison de mars 1941, sous Ie titre« C'est notre f~te ». Le premier conte qu'elle ait publie, a l'instigation de son amie Fran~oise Gaudet-Smet, s'intitulait «Les survenants ». nparut dans Paysana, en mars 1938. Chaque mois, par la suite, elle faisait paraitre un nouveau conte, s'effor~ant, pour plus de vraisemblance, de faire co'incider Ie temps du recit avec celui de la parution. Une fois rassembles, ces contes, que Ie Chenal du Moine lui avait inspires au cours des quinze annees qu'elle y avait vecu, formerent un reeuell auquel elle donna Ie titre d'En pleine terre, parfaitement adapte a la mission de Paysana. Le recuell En pleine terre ne s'est constitue que progressivement , sans veritable vision d'ensemble. Les «paysanneries » et les contes qui Ie composent ont ete ecrits sur une periode de plus de trois ans (1938-1941), au gre de l'inspiration du moment. On y chercherait donc en vain une unite de composition. La thematique paysanne seule assure a la plupart de ces recits une certaine coherence...

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