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LES REVENUS DUCLERGÉ JEAN-GUY LANDRY E' iicture des revenus du clergé au XIXe siècle est assez complexe et comporte plusieurs éléments. La dîme représente la principale source de revenus pour les curés. Elle varie grandement dans le temps et dans l'espace en fonction de facteurs historiques et géographiques comme l'anciennet é et la taille des paroisses ainsi que la dimension des terres cultivables ; de facteurs naturels comme la fertilité du sol, les techniques de culture, les types de culture et les hasards de la nature ; de facteurs économiques comme la variation du prix des grains, la générosité des paroissiens et la richesse ou la pauvreté relative des paroisses ; de facteurs sociaux et religieux comme les relations avec le clergé, la ferveur religieuse et les interventions ponctuelles de l'évêque. Dans l'ensemble, la dîme a procuré aux curés une rémunération que l'on pourrait qualifier de très confortable pour l'époque. Les curés pouvaient également bénéficier d'autres sources de revenus. Dans les paroisses où la dîme sur les grains ne suffisait pas à faire vivre le curé, l'évêque intervenait pour remédier à cette situation et imposait une dîme sur d'autres produits de la terre (supplément) ou un impôt fixe par résident (capitation). En échange de leurs services, les curés percevaient aussi une partie de ce qui était versé par les fidèles à la Fabrique pour la célébration de cérémonies religieuses comme les mariages, les funérailles et les messes d'anniversaires. L'autre partie de ce qu'on appelait le casuel servait à rémunérer les employés de la Fabrique mais également à défrayer l'achat des divers éléments nécessaires au culte. La Fabrique mettait généralement une partie des terres de l'église à la disposition des curés qui pouvaient en tirer un complément de revenus. En plus des sources précédentes, les curés pouvaient avoir d'autres revenus : recettes provenant des visites paroissiales, sommes reçues du gouvernement, quêtes spéciales demandées par l'évêque, une partie ou la totalité des sommes versées à l'œuvre de la Propagation de la foi, sans compter les dons de l'évêque, d'un curé voisin ou de paroissiens. Bien qu'irrégulière et non universelle, cette catégorie permettait à certains curés d'accroître des revenus déjà confortables et à d'autres de compenser pour une dîme ou un casuel insuffisant. Nous considérerons également brièvement les revenus des autres ecclésiastiques, principalement les évêques et les vicaires, dont la rémunération s'établissait sur une base différente de celle des curés. Le retour des moissons, Suzor Côté, 1903. 77 LES REVENUS DUCLERGE JEAN-GUY LANDRY [ structure des revenus du c1erge au XIxe siec1e est assez complexe et comporte plusieurs elements. La dime represente la principale source de revenus pour les cures. Elle varie grandement dans Ie temps et dans l'espace en fonction de facteurs historiques et geographiques comme l'anciennete et la taille des paroisses ainsi que la dimension des terres cultivables ; de facteurs naturels comme la fertilite du sol, les techniques de culture, les types de culture et les hasards de la nature; de facteurs economiques camme la variation du prix des grains, la generosite des paroissiens et la richesse ou la pauvrete relative des paroisses; de facteurs sociaux et religieux comme les relations avec Ie c1erge, la ferveur religieuse et les interventions ponctuelles de l'eveque. Dans l'ensemble, la dime a procure aux cures une remuneration que l'on pourrait qualifier de tres confortable pour l'epoque. Les cures pouvaient egalement beneficier d' autres sources de revenus. Dans les paroisses ou la dime sur les grains ne suffisait pas a faire vivre Ie cure, l'eveque intervenait pour remedier a cette situation et imposait une dime sur d'autres produits de la terre (supplement) ou un imp6t fixe par resident (capitation). En echange de leurs services, les cures percevaient aussi une partie de ce qui etait verse par les fideles a la Fabrique pour la celebration de ceremonies religieuses comme les mariages, les funerailles et les messes d'anniversaires. L'autre partie de ce qu'on appelait Ie casuel servait a remunerer les employes de la Fabrique mais egalement a defrayer l'achat...

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