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les communications en ville : danemark et schleswig-holstein au moyen âge et à l’époque moderne Thomas Riis Mots-clés: cloches, signaux optiques, rues et routes, chemins de fer, presse. Il faut distinguer deux types de communication : la communication de messages à l’aide de signaux optiques ou acoustiques1 et la communication de personnes qui exige leur déplacement. les messages optiques Le message le plus simple est celui transmis par un symbole comme le drapeau. Comme les armoiries de Tallinn sont identiques au drapeau danois, la ville a dû les adopter avant la fin de la domination danoise, donc avant 1346. Avant le milieu du XIXe siècle, l’usage privé du drapeau national était restreint comme dans tant d’autres pays. Malgré la défense pour des particuliers à arborer le drapeau, on le faisait de plus en plus, surtout pendant la guerre de sécession du Schleswig-Holstein. En 1854, les personnes privées furent autorisées à mettre le drapeau.2 Cette règle reste toujours en vigueur, par contre, seulement les représentations des autres pays comme les consulats ou les ambassades ont le droit d’arborer les drapeaux de leurs pays. Bien entendu, mettre un drapeau est un symbole de loyauté ; il a dû être une grande déception pour le roi Christophe II quand en 1328 il avait négocié la capitulation en sa 1 Nous ne considérons pas, par exemple les rixes, même si les insultes professées peuvent être considérées comme une sorte de communication. 2 Inge Adriansen, Nationale symboler i Det Danske Rige 1830-2000 I, Copenhague 2003, pp. 131-137. 67 propre faveur du château de Copenhague, mais quand il voulait en prendre possession, c’était le drapeau du Holstein qu’on y voyait.3 Ajoutons que pendant le Kieler Umschlag (marché de capitaux du 6 au 13 janvier), une bannière spéciale montrait qu’on se trouvait en période de foire.4 Aussi les négociants individuels avaient leurs signes, comme nous montre le privilège royal de 1487 pour Malmø,5 à Roskilde et à Holbæk, une cloche annonçait la paix du marché;6 de même à Odense et à Malmø, où les périodes du marché étaient annoncées par des sons de cloche.7 Peut-être peut-on qualifier l’apparition de membres de la dynastie régnante comme exemples de communication. Dans l’église de Væ (Vä) en Scanie qui date des années 1120, le roi se montrait en apparat tout à fait comme à Corvey le roi d’Allemagne.8 Toutefois, cet exemple est unique au nord de l’Elbe, mais aussi les visites des rois aux différentes parties du royaume les rendaient plus proches du peuple. Les itinéraires des rois des XIIIe-XIVe siècles montrent que certaines provinces furent rarement ou jamais visitées,9 tandis que Christian IV (1588-1648) se rendait en Norvège en moyenne tous les deux ans. C’est seulement à partir du début du XIXe siècle que les rois commençaient à visiter certaines provinces régulièrement, comme Frédéric VI (1808-1839) le Schleswig-Holstein.10 Son successeur, Christian VIII (1839-1848), passait ses vacances à Wyk (île de Föhr) pour prendre des bains de mer,11 et Uwe Jens Lornsen, en suggérant en 1830 la transformation de la monarchie en un état fédéral, n’avait-il pas proposé que le roi réside six mois à Copenhague et six mois à Schleswig ?12 Clairement, la présence du roi dans une ville avait un sens, un message à communiquer. 3 Chronica Sialandie, in Erik Kroman (éd.), Danmarks Middelalderlige Annaler, Copenhague 1980, p. 122. 4 Reimer Hansen, „Der Kieler Umschlag“,in: Zeitschrift der Gesellschaft für Schleswig-Holsteinische Geschichte CXVII, 1992, p. 101. 5 Erik Kroman (éd.), Danmarks gamle Købstadlovgivning, IV, Copenhague 1961, Malmø 25 § 12. 6 Erik Kroman (éd.), Danmarks gamle Købstadlovgivning, III, Copenhague 1955, Roskilde 1 § 23 (1268) et Holbæk 1 § 11 (après 1268). 7 Nils-Arvid Bringeus, Klockringningsseden i Sverige, Lund 1958, p. 206. 8 Thomas Riis, Einführung in die Gesta Danorum des Saxo Grammaticus, Odense 2006, pp. 149-152. 9 Idem, ”Det middelalderlige danske rejsekongedømme indtil 1332”, in: Middelalder, metode og medier. Festskrift til Niels Skyum-Nielsen på 60-årsdagen den 17. oktober 1981, Copenhague 1981, pp. 120-129; Niels Bracke, Die Regierung Waldemar IV.s (Kieler Werkstücke A 21, Frankfurt am Main 1999), p. 243. 10...

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