Abstract

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This paper starts with a case study of a long-term labour union membership by women working in a French textile plant, from the 1960s to the 1990s. It endeavours to analyse women activists' relationship to the working class, and how this relationship took root in labour union organisations with different cultures and emancipation models–in this case, the Confédération Générale du Travail (CGT) and the Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT). By focusing on socialisation via the labour movement, and on these women's relationship to the working class and to family, we identify two emancipation models: whereas women activists with the CGT emphasised the "working class" by reversing the stigma associated with "factory girls", CFDT activists sought to distinguish themselves from a certain working-class culture and its prescribed roles for women.

Abstract:

À partir d'une étude de cas–l'engagement syndical durable d'ouvrières d'une usine de l'habillement française des années 1960 aux années 1990–, cet article entend interroger le rapport à la classe ouvrière de militantes syndicales. L'analyse est centrée sur la façon dont celui-ci s'ancre dans des organisations syndicales aux cultures et aux modèles d'émancipation différents–ici la Confédération générale du travail (CGT) et la Confédération française démocratique du travail (CFDT). En s'intéressant à la socialisation syndicale, au rapport de ces militantes au groupe ouvrier et à la famille, deux modèles d'émancipation se dessinent : les militantes CGT misent sur la « classe ouvrière » en retournant le stigmate de la « fille d'usine », tandis que les militantes CFDT cherchent à se distinguer d'une certaine culture ouvrière et des rôles féminins qui y sont prescrits.

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